Bunny Groove.

« You know the story of the bunny girl with green hair, which has $
between the breasts, a rosary around her neck and takes the world for a big stage show? »

Quatre heure du matin. Il était sûrement temps de partir, de se préparer pour la journée. Pourtant la jeune femme restait assise devant sa tasse pleine de café bouillant, un sucre entre les mains, hésitant à casser celui-ci en deux. Elle en mit tout d'abord un, remuant bruyamment. Puis un second, un troisième. La Shiyo ne faisait plus attention au nombre de sucres qu'elle mettait, les yeux rivés sur le vague, des cernes sous les yeux. Qu'elle haïssait de se lever aussi tôt. C'était une véritable torture pour son corps ensommeillé, qui semblait hurler, crier, la supplier de se remettre au lit pour dormir au moins trois heures en plus. Et dehors, le jour n'était pas encore levé, le jour ne tardant cependant pas à venir, ses lumières pâles se déversant sur les collines sur lesquelles Seattle était construite. Elle préférait fermait les yeux lorsqu'elle aperçut son reflet dans un miroir. Les genoux repliaient contre son corps, les cheveux encore emmêlés, la bretelle de son débardeur traînant sur son bras, elle regardait le contenue de son armoire, telle une jeune fille ne sachant pas quoi mettre pour aller à un rendez-vous. Sauf qu'elle n'allait pas passer du bon temps, elle allait rester enfermer dans un bureau, entouré de papiers, de lettres, des piles de dossiers recouvrant son bureau. Et puis de temps en temps, quelqu'un taperait timidement à sa porte, se faisant tout petit dans son grand bureau aux larges baies vitrées. On lui demanderait quand est-ce qu'elle compterait donner une conférence de presse pour rassurer les citoyens sur l'avancement de sa lutte contre les gangs, on lui demanderait de bien vouloir participer à un gala de charité, d'inaugurer une crêperie en Australie. Des choses parfois si extravagantes, qu'elle acceptait. Ça valait le détour, ou pas. En tant que quatrième Pilier, ses centres d'intérêts dans son métier auraient du être plus vastes, mais devant s'occuper particulièrement des Gangs, elle restait à Seattle, la première ville, le départ de tout, l'inspiration pour tous ses gangsters dans le monde. Si eux, cette sorte de siège pour le reste des criminels, tomber, se voyait dissoute, alors tout s'allégerait.

Cassiopée se massa nerveusement les tempes, tendant sa main vers une robe. Elle sourit en voyant les quelques déchirures. Malgré son état déplorable, elle la gardait, en souvenir. C'était la marque d'une dispute, entre elle et Ethan ayant mal tourné. Il faut avouer qu'elle y était un peu fort et que le jeune homme n'avait pas pesé ses mots. Elle poussa le cintre sur le côté, saisissant un haut noir quelque peu grand, à la matière légère. Faisant un nœud rapide avec le ruban noir de l'habit, attachant ses cheveux en un chignon ayant une multitude de petites mèches retombant sur ses épaules, sa nuque, son visage. Ses cheveux rouges étaient bien étranges, mais elle les affectionnaient tout particulièrement. Je vous épargne les détails du reste, je ne vais quand même pas vous décrire ses sous-vêtements, les grimaces qu'elle fit devant le miroir, son oeil inquiet et humide regardant sans arête sa montre. Fermant la porte, elle termina d'enfiler ses chaussures. Elle descendit la petite pente montant jusqu'a chez elle, allant jusqu'au portail. Elle avait son permis, mais le fait de devoir dépenser de l'argent pour l'essence, les révisions, voir tous les jours sa carrosserie rayée, ses rétros pétés, l'antenne de sa radio arraché et que le garagiste lui annonce une somme faramineuse à la fin. Non, sincèrement, elle avait donné par le passé, pour faire comme tout le monde, frimer avec une jolie voiture. Sauf qu'au bout de plusieurs coups de clé sur les portières, vous commencez à en voir marre. C'est comme la cuisine. Elle ne la faisait plus depuis qu'elle avait sa carte membre dans plus de vingt restaurant dans Seattle. Il suffisait d'appeler, ils livraient, tu mangeais. La jeune femme savait que c'était un luxe, de pouvoir se permettre ce genre de choses. Mais si elle ne se le permettait pas, alors qui ? Elle attendit quelques minutes le taxi, avant que celui-ci n'arrive. À force, elle n'avait plus besoin de préciser.

Le taxi roula, passant dans des tunnels, sur des autoroutes, Cassiopée à l'avant. Simple détail, mais elle détestait être derrière. Si c'était un taxi ou une voiture un peu chic, ça faisait la personne se faisant conduire, genre snobinard, et ça il était hors de question. Dans son cas, elle se fait aussi conduire alors qu'elle a le permis, mais c'est différent. Et puis surtout, elle est malade à l'arrière. Vous avez déjà vu la jeune femme prendre des transports ? C'était relativement comique de la voir se plaindre pendant des heures, la boîte d'un médicament en main. Tous les transports lui donnaient envie de vomir, lui donnait des migraines. Le seul moyen qui ne la rendait pas malade : Le vélo et l'avion. Sauf que prendre un vélo pour aller de chez elle jusqu'à Seattle, c'était soit, très écologique, mais très physique. Et puis prendre un hélicoptère pour aller au boulot, bonjour la discrétion. Et puis alors là, pour faire quelques kilomètres même pas, pour le coup, ça faisait vraiment snobinard, péteux, richard. Elle n’était pas pauvre, elle profitait de certains luxes, le luxe lui avait donné certains vices, mais jamais elle n'aurait voulu ressembler à certains de ces jeunes riches qui pensent avoir tout vu, tout eut. Soit, elle aimait avoir de jolies fringues, sa maison était l'ancienne bâtisse d'un architecte assez connu dont elle est une grande admiratrice, elle adore l'art et collectionne des œuvres. Ça commence à faire beaucoup.

Arrivée dans le quartier Moderne, elle profita d'un feu rouge pour descendre. Elle tendit quelques billets froissés au conducteur, terminant de se tartiner les lèvres d'un rouge à lèvre à la couleur criarde. On ne pouvait pas toujours être sobre, pardonnez. Las lampadaires étaient tous encore allumés, la lumière se mettant peu à peu à pointait le bout de ses rayons vers l'horizon, transperçant les masses nuageuses couvrant le ciel. Il y avait des ivrognes un peu partout, comme d'habitude, qu'elle évitait habilement ou qu'elle achevait lorsqu'ils venaient près d'elle, puant l'alcool et le vomi à plein nez. Il y avait par-ci et pars, quelques hommes d’affaires marchant déjà d'un pas pressé, leurs pilules en main pour leurs ulcères, déjà accrochés au téléphone, leur sacoche de cuir à la main. Et toujours cet air sérieux implacable. Cassiopée aurait aimé se fondre dans la masse comme eux, mais, avec son physique, c'était délicat. Rien que ses cheveux rouges, c'était foutu. Alors elle s'habillait toujours avec des couleurs sobres, la seule couleur vive qu'elle portait était du rouge, parfois du bleu. Parce que le bleu était juste une couleur magnifique et qu'aux lieux d'avoir des yeux gris et clairs comme les siens, elle aurait aimé arborait un regard bleu et sombre.

Marchant tranquillement, elle passa devant une vente à emporté, le commerçant ouvrant à peine. Elle ralentis lorsqu'elle passa devant, un thé, là maintenant, ça lui aurait bien dit, histoire de se réveiller. S'arrêtant, comme une gamine devant une boutique de jouets, elle leva la tête vers l'enseigne. Le vendeur était un vieil homme moustachu, à la bedaine bien pleine, en pantalon rayé et à la chemise d'une couleur vive, avec un léger accent du sud. Ce genre de personne, qui rien dont'en souriant vous donne envie de sourire, Cassiopée les adoraient. Ce rendaient-ils compte qu'ils rayonnaient autant et qu'ils étaient une source de lumière parfois ? C'était aussi un trait qu'elle enviait. Elle était plutôt distante et méfiante, elle n'était pas et ne serait jamais, ce genre de personne. L'homme se tourna vers elle, demandant si elle désirait quelque chose. Elle eut un sourire quelque peu timide, hochant la tête, se sentant presque gamine. Il alla derrière son comptoir, rien n'était prêt, tout était à faire. Prenant un petit récipient, il fit rapidement du café pour la demoiselle, fermant le dessus. Elle jeta quelques pièces sur le comptoir, sûrement plus que ce le café valait, mais ça, elle l'avait fait exprès et il semblait le comprendre.

Elle passa devant une bijouterie, regardant avec envie, les bagues, les parures qui étaient en vitrines. En réalité, elle n'en aurait jamais l'utilité, et pourtant une certaine envie. Et puis une bague, on pouvait toujours lui offrir, pour un heureux événement, comme le mariage. Et là, vous vous dites que Cassiopée et bien le genre de fille que vous aviez déjà cerné. Pas du tout. Elle ne croit pas au mariage, elle ne croit en rien. Elle est athée toutes catégories. Et puis, au pire des cas, avec qui ? Ethan ? Elle haussa un sourcil se retenant d'éclater de rire en pleine rue. S'étouffant à moitié avec son café, les quelques passants la regardant bizarrement. Les larmes aux yeux, elle finit par se lâcher, riant aux larmes. Sérieusement. Ethan en costume, un écrin dans la main. C'était trop comique. Un Ethan peigné, propre, pas drogué ni bourré, qui ne lâche pas en plein milieu de son petit discours une ou deux injures ? Bon au moins, tout n'était pas perdu pour cette journée qui s'annonçait ennuyante et déprimante.

Passant devant la grande place, il y eut cependant un détail qui vînt la crispait. Cette voix. Ethan. « CAAAAAAAASS ! MON AMOUR ! Bah qu'est ce que tu fous là à cette heure-ci ?! » La jeune femme aurait aimé l'ignorer, lui passer devant sans lui dire un mots. Mais là. C'était vraiment pas discret. Marchant rapidement vers lui, les sourcils froncés. S'ayait. Elle était déjà énervée, irritée, agacée. La discrétion, il ne connaissait pas. Soupirant, elle lui prit la bouteille des mains, lui versant sur la tête, calmement. Une véritable mégère. Mais il ne semblait pas se rendre compte de tout. Il était chef de Gang, plus précisément des Madness Factory. Son hobby ? Foutre la merde dans Seattle et compliquer la vie de la jeune femme. Elle, elle était Pilier, plus précisément la quatrième. Ses hobbies ? Empêcher Ethan de faire des conneries. Après ce shampoing à la bière, elle jeta la bouteille par terre dans un fracas horrible. « C'est bon ? Tu'es réveillé ? Nan parce que là t'a peut-être signé l'arrêt de ma carrière avec tes cris oisifs de bœuf en rut. » Et dire que ne serait-ce qu'une seconde, elle s'était fait des films. Ne fallait pas rêver ma cocotte. Ethan, c'est Ethan. Bon, elle y était peut-être aller un peu fort, elle devait bien l'avouer. Mais dès le matin, d'avoir cette espèce de clampin à moitié bourré et inconscient de toute devant elle, ça la révoltait. Et encore, elle avait douce au niveau du geste. Parce que si elle s'écoutait, elle lui aurait déjà foutu la tête dans la fontaine pour le noyer, ou pour le laver parce qu'il puait sérieusement le tabac froid et l'alcool. « Moi aussi je t'aime Ethan, enfin je crois. Je vais bosser là pourquoi ? Tu sais le truc que tu ne fais jamais. » Elle se décevait. Non, franchement. En réalité ce n'était pas le fait d'être odieux avec Ethan qui la faisait penser ça, c'était plutôt d'avoir pu croire qu'Ethan, un jour, serait quelqu'un de civilisé, peut être de normal. Après tout, un Ethan normal, ça devient un con. Alors qu'Ethan, lui tout entier, c'était quelqu'un d'extraordinaire. Oui elle l'aimait. Enfin non. Pas tout à fait. Elle l'aime, mais qu'un tout petit peu. Assez pour rougir comme une adolescente, parfois même minauder.

Bunny Groove.

« Swimming at night, sometimes it's something incredibly romantic,
but it's a fountain in which clochars pee and swallowing. »

Cassiopée l'écouta quelques instants, le laissant lier ses mains aux siennes. Elle aimait, ses petits gestes auxquels certains ne prêter plus attention aux bouts de quelque temps de couple. L'avantage était qu'ils ne formaient pas un couple, alors, chaque geste comptaient, surtout pour la jeune femme. Elle aimait ses mains. Elles étaient grandes et larges, c'était des mains d'hommes. Il savait y faire avec qu'elle, il savait comment la calmer, la rassurer, l'énerver. Elle ne réagit pas à sa remarque concernant ses rides. Si ça l'amusait, après tout, elle n'avait pas souvent le temps de profiter de ce genre de moments, lorsqu'elle ne travaillait pas, elle se reposait, où partait très loin. Elle buvait, fumer, mais elle éviter les excès trop intenses. Pour arriver le lendemain au travail, passer la journée avec ses amis les cachets d'aspirines, les stores tirés dans son bureau, râlant à chaque fois que quelqu'un entrait sur la pointe des pieds dans son bureau. Une fois. Elle l'avait fait. Jamais plus. C'était bien trop horrible à supporter. « T'va bosser à cette heure-ci... ? Mais c'est pas un jour à bosser, ou une heure à bosser ! Et dit pas que je bosse pas... C'est pas vrai... C'est qu’aujourd’hui j'avais pas envie de... comment qu'on dit déjà... Tu sais ! Même que tu vas faire ça là... Ah ouais ! Travailler. » Un véritable gamin. Elle sourit cependant, n'étant plus tellement fâchée. Non. Il avait l'art de la mettre dans tous ses états, pour pas grand-chose, parfois même en ne faisant rien. Il fallait un jour pour travailler maintenant ? On aurait presque dit qu'il était ignorant, inconscient, du monde du travail, des responsabilités qu’n’elle accumulait, en promettant qu'elle s'y tiendrait, que ça ne posait aucun problème. L'heure pouvait paraître excessive, mais le temps qu'elle s'y rende, qu'elle commence à lire ses mails, à y répondre, à prendre le temps de lire les nouveaux dossiers du jour, terminait rapidement ceux de la veille, il serait environ huit heures, et elle pourrait enfin réellement commençait sa journée. Ce n'était que des formalités cependant importantes à cette heure-ci.

Pourtant, la phrase qui suivit vint ridait son front à nouveau, elle qui avait enfin l'air apaiser. Comment ça elle n'irait pas travailler ? Il rigolait, il blaguait, il n'était pas sérieux. Due moins elle l'espérait. Mais il ne fallait pas ce faire d'illusions, c'était Ethan, c'était le m'en foutiste, c'était le gamin, celui qui vient de temps en temps rappeler à sa mère qu'elle travaille trop, qu'elle devrait prendre du temps avec lui. Son bras autour de sa taille, elle se crispa légèrement. Il n'allait pas oser, si ? Cassiopée était contre lui, ayant bien peur de comprendre ce qu'il allait faire. S'ils ne les avaient pas fait tomber dans la fontaine, elle aurait presque trouvé ce geste adorable, comme s'il cherchait à la retenir, comme un homme normal. Sauf qu'il ne l'était pas, et que pour retenir quelqu'un, le seul moyen de le faire, c'était de l'emmerder. Elle tomba avec lui dans la fontaine. L'eau était froide, et à ce moment-là elle détestait le jeune homme aux cheveux blonds. Se relevant rapidement, toujours contre le jeune homme, elle écarquilla les yeux, ouvrant la bouche comme pour dire quelque chose. Sauf que rien ne sortit. Trop de surprise. Elle ne savait pas si elle devait le tuer de suite, ou si le jeter sous les rues d'une voiture serait plus efficace. Elle était trempée. Cheveux, visage, habits. Les tissus de son haut collé à sa peau, celui-ci devenait quelque peu transparent. Quelle belle surprise. Les cheveux collés à son visage, d'autre contre son front. Et elle devait être au bureau dans quelques minutes.

Comment ça pouvait faire du bien ? Elle allait être en retard, elle était trempée, elle avait froid, et elle était de nouveau de mauvaise humeur. Soit elle dramatisait. Dans cette option, elle faisait un monologue intérieur dans lequel elle mettait en scène le côté tragique et pathétique de cette scène, finissant par frapper Ethan. Soit elle riait. Il faut prendre la vie du bon côté après tout, c'n’est pas la mort, il y a pire de toute façon. Il y avait tellement d'options et encore, je n'en ai cité que deux. Se cambrant le dos creux, encore étonné, elle se défit rapidement, saisissant les épaules d'Ethan, elle le jeta dans la fontaine, agacée. Et par pitié qu'il se noie. En souffrant de préférences. Elle était trempée, elle avait des habits transparents. Et bien sûr, elle allait se ramener au bureau comme si de rien n'était. Autant se baladaient en soutient gorge et allait discuter à la machine à café, c'était plus rapide.

Elle ne lui hurla pas dessus tout de suite, le dos tourné. Il aurait pu se noyer, elle l'aurait ignoré. Le prenant par le col de son habit, elle le secoua, les sourcils froncés, collant son front contre le sien. « Ethaaaaan ! Je suis trempée, j'ai un haut transparent, les nerfs en pelote et je dois être au bureau dans une vingtaine de minutes ! Je te jure que je vais te tuer un jour ! » Sauf qu'elle se calma bien vite, d'une manière très soudaine. Elle détestait avoir son visage aussi près du sien. Ça ne la gênait pas, ça l'a mettait mal à l'aise. Et surtout quand ça partait de cette manière, ça finissait très mal. Pour elle. Pour Ethan c'était la meilleure des fins qu'il puisse arriver. Mais entre eux, c'était comme des aimants. Ça s'attire, ça s'éloigne. Et après qu'ils se soient éloignés, qu'elle l'ai jeté dans la fontaine, qu'elle et lui soient tombée, ils étaient maintenant là, trempés, contre la fontaine. Et cette image si suave, la jeune femme trouvait ça complètement révoltant. On aurait pu croire que l'un se décide à embrasser l'autre. Pas du tout. Elle resta là, statique. « ... Je.. Faut que j'aille me changer... parce que... parce que... » Elle s'agaçait elle-même. Elle perdait ses moyens, le gros lot. Comment ! Mais comment !? Comment un ivrogne blonde, cette racaille, ce prétentieux, arrivé à lui faire autant d'effet ? Ça la rendait folle. Elle l'aimait, elle le détestait, il l'agaçait, il la rendait folle, la mettait dans tout ses états.

Quoi de mieux qu'un bon bain de nocturne pour se remettre les idées en place. Bon certes, il est toujours bourré, l'alcool ça s'enlève pas en claquant des doigts. Après avoir dormir quarante-huit heures et prit une dizaine de douche qu'il se sentirait enfin saint. Ou presque. Parce que un Ethan totalement sobre ou normal, ce n'est pas un Ethan. Une fois sa tête sortie de l'eau, il retira toutes ses petites mèches de cheveux blondes qui lui gâchait la vue avant de reprendre sa respiration. Tandis que la Shiyo se remettait de ses émotions en se défoulant comme à son habitude sur lui, il profita pour glisser un fin sourire, mettant ses mains en arrière pour se tenir assis dans l'eau. Qui elle, devait lui arrivé à la moitié du torse. Pas très chaude mais sans pour autant être glaciale. « Ethaaaaan ! Je suis trempée, j'ai un haut transparent, les nerfs en pelote et je dois être au bureau dans une vingtaine de minutes ! Je te jure que je vais te tuer un jour ! » Il haussa les sourcils, un air innocent plaqué sur son visage. Ethan ceci ! Ethan cela ! C'est toujours ta faute ! Mais il passa bien vite ce détail, portant son regard sur ses vêtements. Second sourire accompagné d'un haussement d'épaule. « Ça pour avoir un haut transparent, il est transparent. Même ton.. truc là... ça. » Annonça-t-il en faisant glisser un doigt sur la brettelle de son soutiens-gorge. Aucun gêne. De toute manière elle avait l'habitude. Et puis, c'est elle qui venait soudainement se coller contre lui.

Puis la jeune femme attrapa ce petit air gêner, perturbée qui amusait le jeune homme. Pendant quelque seconde elle retirait ce vilain masque sérieux qu'elle portait tout le temps pour laissé place à de jolis trait qui dessinaient son visage. Leurs gestes, leur paroles, leur comportement, leur relation tout simplement est un véritable ascenseur. Haut. Bas. Milieu. Va et vient. Comme le temps. Très ensoleillé pendant quelques semaines jusqu'à ce qu'un brusque orage s'abatte. Et cela des fois pendant des mois. Ils étaient tout les deux fautifs. Alors qu'ils prenaient racines dans le fond de la fontaine, le front collé l'un contre l'autre, elle s'exprima. « ... Je.. Faut que j'aille me changer... parce que... parce que... » Ethan releva son regard vers Cassiopée, plongeant son regard bicolore dans le siens. Un moment avant de froncer les sourcils. Soutenant sa phrase, il continua. « Parce queee... ? » Même s'il se doutait de la fin de sa phrase. Parce que mademoiselle doit se dépêcher pour encore une fois allé au travaille. Boulot, boulot. Il est vrai qu'elle devait avoir beaucoup plus travaillé que lui rien que pour atteindre ce rang. Être reconnu en tant que tel pour un but précis que peu de gens connait. Mais lui était là pour ça, pour lui faire oublier, le temps quelques heures, qu'elle pouvait penser à autre chose que son travaille. Comme pensez à elle. Ce n'était pas de la pitié. C'était de l'affection.

Néanmoins, après ce silence, le capitaine la coupa avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit. Il la laisserait pas partir. Il l'avait, c'était trop tard. T'es là tu restes. Il recula quelque peu son visage, prenant de l'eau dans sa main avant de l’arroser une nouvelle fois après le plongeon. Encore heureux que l'eau ne soit pas si sale que ça. Il passa de l'eau sur son visage, sur sa nuque, son dos avant de faire retomber ses mains dans l'eau dans une grande éclaboussure. Traduction : Réveille toi. « Cass. Combien de personne te dise de te reposer un peu ? De te lâcher ? Chai pas moi ! T'es trempée, y a presque personne. Prend ça à la rigolade un peu ! T'es pô marrante hein... Ça fait longtemps qu'on s'est pô vu en plus. » Il croisa les bras contre son torse, déviant sa tête sur le côté même s'ils étaient toujours si près. Le plus bizarre dans tout ce qu'il venait de dire. C'est qu'il était sérieux.
Mais un détail lui traversa l'esprit. Combien de fois avait-il essayer, chanter pour qu'elle reste avec lui mais ça n'avait jamais marché. Ethan était dur en négociation, il était surtout connu des affaires à cause de ça. Il obtenait toujours ce qu'il désirait. Sauf avec Cassiopée. Trop attaché à sa routine. Rien ne pouvait ébranler son emploie du temps. A moins que... Il l'observa discrètement du coin de l'oeil avant de se retourner de nouveau vers elle subitement. Il porta sa main à son oreille, saisissant sa GEM dans sa main. Puis il la regarda une nouvelle fois, sans un mot. Là, elle avait pas le choix.

Bunny Groove.

« It's funny, I sometimes want to kill you, else I want to make love to you and other times still,
I want everything to be so simple that we want to complicate things. You follow me? »

La jeune femme baissa son regard vers sa poitrine avant de relever à nouveau la tête, une expression excédée au visage. Tirant les rabats de sa veste pour essayer de cacher ça, se relevant. Pourquoi avait-elle besoin de partir tout de suite ? Pour le travail, comme d'habitude. Parce qu'elle ne pouvait pas se permettre d'arriver en retard, d'arriver dans cette tenue. C'est pas comme si elle n'aurait pas aimé rester avec le jeune homme, l'écoutait parler, le regarder faire, sans qu'elle ne se soucis de rien. Mais Ethan n'était pas du genre à laisser tomber, jamais d'ailleurs il ne démordait. Elle se laissa arroser une nouvelle fois, ne réagissant pas. Elle allait pas se laisser aller à ce genre de jeux de gamins, fallait pas trop en espérer d'elle. « Cass. Combien de personne te dise de te reposer un peu ? De te lâcher ? Chai pas moi ! T'es trempée, y a presque personne. Prend ça à la rigolade un peu ! T'es pô marrante hein... Ça fait longtemps qu'on s'est pô vu en plus. » Elle haussa un sourcil, assise sur le rebord de la fontaine. Il n'y avait qu'Ethan pour oser lui dire ça. Et les personnes insinuants, essayant de sous-entendre cela, la jeune femme les faisaient taire, connaissant la suite de leur phrase. La faute à qui quelque part, si elle ne pouvait pas se lâcher ? Elle était la première fautive, préférant se consacrer à son travail. Mais imaginons, un seul instant, qu'Ethan n'est jamais reprit la suite de l'ancien chef des Madness Factory, elle n'en serait pas là. Cassiopée aurait déjà prit des décisions, essayant tout les jours sans arrêts ni interruptions de les faire flancher. Elle n'aurait eut aucune pitié, elle aurait été aveugle et sourde. Mais là ce n'était pas pareil. C'était lui. Elle en était arriver à un stade, où l'épisode de la fontaine aurait pu la faire pleurer et non rire. Elle n'eût pas le temps de s'énerver après lui, de lui lancer un dernier regard, lui balançant des phrases agressives à la tronche. Elle n'eût le temps d'aucune réactions, d'aucun phrases. Il s'approcha d'elle, saisissant sa GEM.

Elle était foutue. Il ne lui la rendrait pas. Elle aurait pu le frapper, essayer de négocier, lui faire elle même du chantage. D'ailleurs, certains doivent penser, pourquoi ne part-elle pas maintenant ? Parce que jamais elle n'aurait laissé sa GEM entre les mains d'Ethan. L'attachement d'une Shiyo à sa pierre, est parfois plus complexe qu'on ne croit. Sans elle, elle n'est plus Shiyo, plus Pilier. Elle est quelqu'un de normal à qui la tête vous dit quelque chose. Mais elle le savait, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, qu'il refuserait. La jeune femme sembla soudain se réveillait, elle saisit le poignet d'Ethan, son air sérieux réapparaissant soudainement. « Ethan. Rends-la moi. Je déteste quand tu fais ça, tu sais très bien que ça finit toujours mal quand tu me la prends. Allez, fais pas l'enfant, j'en ai besoin. » C'était quand même assez énorme, elle réclamait quelque chose lui appartenant. Et pourquoi il faisait ça hein ? C'est vrai, elle avait jamais le temps, surtout pour lui. Elle évitait de lui consacrer son temps, comme si cela avait été une erreur, une méprise. Pourtant, son geste lui parût soudainement plus mature qu'enfantin. Dernier recours, cette sorte de chantage presque affectif. Les traits de son visage devinrent plus doux, elle se posa. Prenant son téléphone en main, elle s'éloigna quelque peu du jeune homme. « Annulés tout les rendez-vous que j'ai aujourd'hui et reportez-les à la semaine prochaine, essayez de les caser pendant les pauses ou bien le soir s'il le faut. Hm. Bonne journée à vous. » Elle raccrocha rapidement, la mâchoire serrée, regardant Ethan. Les sourcils toujours quelque peu froncés, cette expression presque frustrée au visage. Il l'avait eut et ça l'énervait, franchement.

« T'étonnes pas si tu retrouves plus ton bateau un de ces quatre. » Lâcha-t-elle agacée. Une légère vengeance tomberait dans les prochaines semaines, il aurait intérêt à faire gaffe. Une petite perquisition, histoire de. Cassiopée se radoucit quelque peu au bout de quelques minutes, posant sa tête sur l'épaule du jeune homme, le côté de son bras invalide. C'est pas comme si elle avait le choix après tout. Bon. Maintenant qu'elle n'avait plus rien à faire de la journée, qu'elle avait mystérieusement annulée ses rendez-vous, que faire ? Elle laissait le soin du programme à Ethan, après tout, c'était lui qui voulait qu'elle reste. Si elle ne le voyait pas pendant des mois, elle n'en était pas inquiète ni en manque. Depuis tout ce temps, qu'ils se connaissent, se côtoient, vivent parfois même pratiquement ensemble, elle avait l'habitude. Le regard vague, elle resta assise pendant quelques instants, finissant par devenir totalement détendue. D'ailleurs ça se voyait, puisqu'elle était à moitié affalée sur Ethan, l'enlaçant à moitié, le fixant. Elle ne disait rien, elle restait là.