Nous avons vécu une petite vie paisible. Maman s’occupait de nous. Elle m’emmenait a l’école avant d’aller réveille Moe pour ses cours.
Mais je ne vais pas vous racontez cela ainsi… Ce serait bien trop long… Je ne vais vous informer que des passages important de ma vie.

5 ans
Ce fut la naissance de ma petite princesse, cette petite poupée aux cheveux aussi blonds que les blés et aux yeux aussi bleus que les mers des caraïbes. Elle devint tout pour moi. Ma protégée, ma confidente, ma meilleure amie. Attention à quiquonque essaie de lui faire du mal. Elle a toujours été une enfant prodige. Beaucoup plus intelligente que moi. Beaucoup plus belle aussi. Mais je ne l’avais jamais enviée. Je l’admirais mais je ne l’enviais pas.

13 ans
Alors que j’entrais au collège, prenant en parallèles des cours d’art martiaux, de tir et de kendo, Momoe enchainait les précepteurs. Violon, comptabilité, informatique, droit. Elle n’avait que 7 ans mais elle avait déjà tant de responsabilité. J’étais triste de la voir tellement travaillé et s’amuser si peu. Mais lorsque nous jouions ensemble, plus rien n’existait. Même si elle gagnait toujours à tous nos jeux.

15 ans
Je me souviendrais toujours de cette période. J’avais eu si peur. Maman nous avait emmenés à Londres pour faire les boutiques en pleine période de soldes. Nous étions parties vers quinze heures et avions déambulé dans les magasins durant quatre bonnes heures avant qu’elle ne nous emmené dans un restaurant. Après ca, j’avais la main de la jeune Momoe dans la mienne, et nous étions retournées à la voiture… Sauf que sa main avait lâché la mienne… J’avais perdue ma précieuse Momoe dans ce tourbillon de gens pressés. J’avais paniqué, j’avais pleuré, j’avais hurler son nom, son prénom, son surnom. De peur qu’on l’ait enlevée pour de l’argent…J’avais cherché partout et j’avais finit par la trouver, sur le port. En compagnie d’un homme. Ma mère avait foncé sur elle et l’avait serrée dans ses bras alors que je le fusillais du regard. Ses yeux aussi rouges que le sang fixait ma princesse avec une lueur que je définissais comme celle d’un pédophile, d’un homme sans scrupules, d’un homme mauvais. Jamais je ne devais la laisser le revoir. La pauvre, si elle savait ce qu’était ce genre d’homme… Je l’attrapais au creux de mes bras et la portait jusqu’à la maison ou elle reçu le plus grand savon de tous les temps. Et c’est depuis cette année là que je supporte toutes ses élucubrations plus grotesques les unes que les autres. « Oh, qu’il était beau » « Il était si gentil » « Il a fait ca, lui » « lui n’aurais pas fais ainsi, j’en suis sûre ! »

20 ans
Henri et Lila étaient partis en voyage d’affaire. Cela faisait plusieurs semaines que nous étions tous les quatre seuls à la maison. Nous avions fais des gâteaux, plusieurs sorte de plat tous aussi somptueux les uns que les autres. Nous voulions faire une surprise à ses parents lorsqu’ils rentreraient. Nous avions allumé la radio sur une chaîne de musique de notre époque et nous nous trémoussions là-dessus en même temps que nous cuisinions. Quelques heures avant l’arrivée prévue, Momoe prit un taxi qui la conduisit seule à l’aéroport, je devais terminer de ranger et Maman de passer l’aspirateur. Puis, un flash infos. Un avion venait de s’écrasez dans le pacifique. Le temps que je retrouve maman dans l’immensité de la demeure et que j’arrive également à mettre la main sur l’oncle George, la petite princesse était seule dans l’immensité du vide. Nous avons ensuite foncé à l’aéroport. Maman n’y croyait pas et Georges tentait de la réconforter, je les soupçonne d’avoir commencé leur relation un peu avant… Mais ce n’était pas le moment. Lorsque nous étions arrivé, je sortis de la voiture en courant et allait dans le hall A. Elle était assise sur un banc. Je vins m’assoir à ses côtés et la prit dans mes bras. Je ne sais pas combien de temps nous somme rester dans ce terminal mais ce n’était pas mon problème premier. Je la berçais doucement jusqu’à ce qu’elle pleure. Puis, maman vint prendre la relève, tentant de la consoler autant qu’elle le pouvait… Henri et Lila étaient morts…

Enfin c’est ce qu’on pensait. Parce que quelques longues semaines plus tard, alors que ma petite princesse avait perdue goût à la vie, Henri réapparu. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, travaillant, comptant son argent. Il avait perdu sa moitié, sa vie. Plus rien ne lui importait à présent. Mais Moe reprit goût à la vie, et ca me faisait plaisir, autant à moi qu’à Maman ou qu’à George.

22 ans
Mais évidemment, quelques années plus tard, il fallut qu’un malheur s’abatte de nouveau sur la petite princesse… Henri, alors revenu d’entre les morts, par une horrible nuit d’orage, décida de rejoindre pour toujours sa chère et tendre Lila. Momoe le découvrit pendu dans son bureau et un cri d’horreur s’étendit dans toute la maison. J’accouru suivit de maman pour découvrir a mon tour ce funeste spectacle. J’emmenais mon amie dans sa chambre et tentait de la consoler doucement. Elle avait maintenant perdu ses deux parents… Elle allait être inconsolable.

Elle hérita de toute cette année. La fortune, l’entreprise, les emmerdes… tout. Alors qu’elle aurait simplement préféré avoir ses deux parents…

24 ans
Momoe s’était mise en tête de le rejoindre. A Seattle. Cet… enfoiré de pédophile. Je pensais qu’elle avait finit par l’oublié mais non ! Non, il était toujours dans sa petite tête de mule ! Je m’embrouillais souvent avec elle à ce sujet, la laissant souvent s’énerver avant de lui répondre. Je n’avais jamais le dernier mot puisque George cédait toujours ! Maman n’était pas plus d’accord que moi et nous n’arrêtions pas de nous prendre la tête. Elle l’avait retrouvé. Ce jour ou elle était venue me dire ça, cela m’avait mise hors de moi. J’avais fait le tour de la pièce une dizaine de fois et un vase en avait fait les frais. J’avais donné un coup dedans et il alla s’exploser contre un mur.

« TU TE REND COMPTE DE CE QUE TU VEUX FAIRE ? TE RENDRE DANS UN PAYS INCONNU POUR VOIR UN ESPECE DE PEDOPHILE QUI T’AS SUREMENT OUBLIEE ?! IL EST HORS DE QUESTION QUE TU PARTES D’ICI MOMOE ! JE NE SERAIS PAS LA SEULE A M’Y OPPOSER ! »

Je savais que je n’avais aucun droit sur elle. Elle travaillait bien, elle tenait bien l’entreprise et son tuteur était son oncle. Mais je ne voulais pas qu’elle rejoigne ce malotru qui n’en avait surement qu’après ses fesses et son argent.

26 ans
Elle n’en avait fait qu’a sa tête. Nous nous étions encore violemment engueulée et elle était partie juste après. Je n’avais pu me résoudre à me séparer d’elle dans ce contexte et surtout à la laisser seule dans cette ville de fou, sans protection. J’avais alors prit le même avion qu’elle, discrètement, et l’avait suivit pendant un mois ou j’observais ses moindres fais et gestes. Et puis, elle m’avait trouvée. Dans ce café. Nous avions parlé. Elle l’avait décidé et ne reviendrais pas sur son choix. Je n’avais plus qu’à la protéger de ce mafieux sans vergogne en entrant dans son clan comme tueuse à gage. »