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BlueMotion. | James.

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MessageSujet: BlueMotion. | James. BlueMotion. | James. EmptySam 21 Mai - 2:10

Welcome to...

    Il nous arrive de nous perdre. Ailleurs. Les yeux à moitié clos. On titube. Et les lumières clignotent. Un pas devant l’autre, sans savoir où tout cela va nous mener. Pourrait nous mener. On marche aveugles. Sentons les odeurs. Entendons les chats s’enfuir. Les couvercles de ferraille s’écraser au sol. Un pas devant l’autre. Le blanc contre le gris sale des rues. Qui moue. Se déplace. Occupe le vide, s’empare de l’espace. Le remplit puis le déserte. Crée la vague, anile l’émotion. Comprime le reste. C’est-à-dire, plus grand-chose. Les rues restent sombres. Deviennent tunnels. Là où s’engouffre le son. Mais le son n’existe plus. Le monde que nous connaissons saccage notre tête encombrée. Mots et encre entremêlés. Lignes de contes et d’histoire. Obsolètes à présent.

    J’apprends. Là, le pavement. Le sol est gris, sale. J’apprends. Je sais. Je connais. Là, le sol. Le trottoir. Le goudron. Le macadam. La route. Le bitume. L’asphalte. Rauche. L’asphalte. Belles sonorités. L’asphalte. J’aime. J’aime bien. J’aime bien ce mot. Asphalte. Mou et dur à la fois. Gris et sale. Praticable des carrosses. Voitures. Motocycles. Et autres bicyclettes. L’asphalte. Chaud sous ma peau. Rugueux et désagréable. Sec mais légèrement brillant dans la nuit. L’asphalte, s’étendant à perte de vue. Surmonté de lignes blanches, sensuelles. Filiformes et d’une perfection sans faille. L’asphalte. Une odeur âcre, étrange. Ni agréable ni désagréable. Pas assez anodine pour oublier. Pas assez frappante pour marquer. Simplement particulière. L’asphalte. Partout là où il a le sol. Déplaisant à l’œil. Couleur vomie. Grise. Mauvais mélange irrégulier de blanc et noir. Ma peau et mes cheveux contre le sol. Mes chromatiques confondues pour créer l’aliénation de la nature. L’asphalte qui gronde sous mes pieds. Qui vibre sous mes pieds. L’asphalte. Sur l’asphalte. L’asphalte, oh mon Dieu. Mes pieds sont nus sur l’asphalte !
    Liberté ? Euthanasie sensorielle. Fausse. Découverte.
    Tiède. Chaud. Brûlant. Douleur étrange. Cambrure du froid révolu. Seulement caresses arides à présent. Douceur piquante. Drôle mais sauvage. Marcher. Sur les cendres. Marcher. Je marche sur le feu du monde. Sur les mensonges du monde. Je marche. J’apprends. Je sais. Je connais. Tout reste identique. Je me contente de découvrir ce que je connais. Tout reste identique, seulement leurs formes changent. Leurs couleurs et leurs senteurs. Le reste reste identique. Les livres ne mentent pas. Ils laissent imaginer, ils ne mentent pas. Permettent juste la libre interprétation. On en prend la liberté. Puis s’étonne. Facilement. Je m’étonne de tout et de n’importe quoi. Je vois ce que je ne voyais jamais. Sens ce que je ne sentais jamais. M’étonne. Rien n’était comme je me l’étais imaginé.
    Liberté ? Coupure sentimentale. Dérangeante. Expédition.
    Je ne lèverais pas les yeux. J’ai peur des horreurs. Je sais que les corbeaux règnent. Oh, Wilbur, j’ai peur dans le noir. Je sais que les horreurs règnent et j’ai peur seule. Dans le noir. J’essaie de me rappeler, ce qu’il y avait sous nos draps, lorsque le soleil s’effaçait. J’ai peur des horreurs que tu me cachais. Tout s’anime à présent. J’entends les bruits. Les sons. Ils me transpercent le crâne. M’aliène. J’entends les sons, les rumeurs. Les tombes qui s’éveillent sous mes pas. Je garde les yeux rivés au sol, et j’aperçois le blanc de ma peau mouvoir sur le gris dépravé de la route. J’avance sans savoir où je vais. Je ne veux pas savoir où je vais. J’avance, les yeux rivés sur mes pieds nus. Avance. De plus en plus vite. Cours. De plus en plus vite. M’échappe. Echappe je ne sais quoi. M’échappe je ne sais où. Avance, pars. Je ne me souviens plus. Courir me fait mal. Me brule la chair. Me brise les os. Me sectionne les nerfs. J’ai peur. Mais il parait que la peur est plus forte que la douleur. Alors, je ne m’arrête pas. J’expérimente. J’apprends et je comprends. Je souffre et je comprends. Ce que c’est. Ce qui était écrit. J’ai mal et je cours. Je cours et j’amène ma douleur là où elle ne pourrait me retrouver.


    Ailleurs.

    Quelque part. On marche. Quelque part. On ne sait où. On ne l’a réellement jamais su. Tout compte fait. Les livres ne font pas les itinéraires des terres désolées. On s’avance, dans le noir. On ne s’en pas compte immédiatement. C’est un mal artificiel. Là. Une pièce. Craque. Claque. Sort de ses rangs. Se dévisse. Il y a une défaillance dans le système. Quelque chose cloche. Non, quelque chose ne va pas. Atteinte au [bloc b]. Moteur. Il y a un problème. Je répété. Nous avons un problème. Houston ? Les flux rouges sont en surpression. Les manuels sont faits pour les imbéciles.
    Là n’était pas notre littérature.


Toutcorpsplongédansunliquidereçoituncoupdetéléphone.
Il parait. Plait-il ?


    L’eau. Souvenirs. Tombe sur mon corps. Ma peau. Glisse sur mes semblants de vêtements. Inconnue. Mais présente. Calme soudain. Arrête ma course. Net. Lève les yeux. Tombe sur mes joues. L’eau. Je frisonne. J’ai froid. Le reste se calme. Mes muscles se calment. Elle existe ici aussi. J’ouvre doucement les yeux. Le béton tout autour de moi. Les ombres tournent autour de moi. Les bruits se fond plus fort. Violents. Me fonds peur. Incessants. Mon crâne me fait souffrir, est sur le point d’exploser. Mais l’eau tombe. Mes cheveux plaqués contre mes tempes. Trempée. Glacée. J’ai froid. Mais j’aime ça. L’eau coule en trombe. Sur moi. Contre moi. Je frissonne et j’ai froid. Mes chevilles sont trop fragiles pour me soutenir. Je pose mes mains contre mes bras. Ferme les yeux. Soulève le menton. L’odeur n’existait pas avant. Quelle différence entre la pluie et les larmes ?
    Liberté ? Voyage hypersensible. Dommage. Irréversible.
    J’aimerais entendre, juste une fois. J’aimerais savoir comment se termine l’histoire de la petite fille aux allumettes. J’aimerais savoir, ce que l’on devient, lorsque l’on se retrouve, seul.
    Imagination.
    Lumières. Couleurs. Chaleur. Allumettes. Rêve. Froid. Ténèbres. Noir.
    Affabulation et mensonges.
    Seulement mes mains sur le béton lisse d’un mur.


    Welcome to…


[ "Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ?" ]

Spoiler:

Lew PHANTOM
Lew PHANTOM

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MessageSujet: Re: BlueMotion. | James. BlueMotion. | James. EmptyLun 23 Mai - 1:11

Une histoire de cobayes.


« Nous sommes bientôt arrivés. »

Je sais, j'ai passé toute mon adolescence ici, cette route, je la connais par coeur, je connais tous les chemins qui y mènent, je sais comment passer toutes les sécurités et j'ai même une carte pour y pénétrer. Alors oui, je sais que nous sommes bientôt arrivés, car à la différence de toi, chauffeur éduqué à l'école de ma belle-mère, j'analyse et je ne me fis pas aux simples constats d'un appareil qui se reflète sur mon pare-brise, je vois plus loin que ça.

« Ne sois pas si tendu Owen, c'est une simple visite de contrôle. »


Et ça, c'était la cerise sur le gâteau. C'est sûr, pour elle, c'était une routine plutôt engageante : passer la journée dans une belle école, draguer quelques scientifiques bardés de diplômes et recherchant des subventions, pour finalement choisir l'élu qu'elle paiera grassement pendant une durée X, proportionnellement à l'attention et au plaisir que ce dernier sera capable de lui apporter au lit. On pouvait se demander ce que je faisais dans tout cela, mais disons simplement que c'était la visite annuelle chez le docteur à laquelle l'enfant capricieux n'avait pas voulu se rendre.

J'étais menotté dans cette voiture très confortable, en train de me demander à quel traitement j'aurais droit aujourd'hui. J'avais le sang des Gladstone, mêlé à celui d'une Shiyo et j'étais maintenant mêlé à une autre Shiyo. D'une part on devait vérifier que j'étais bien en vie, d'autre part, m'extraire un petit peu d'ADN n'allait pas me faire de mal, et ça leur permettait d'être sûr que je n'allais pas évoluer à mon tour. Au final, ils aimeraient beaucoup trouver dans mon sang la petite étincelle qui a fait des ma mère ce qu'elle était. Et j'avais beau leur expliquer qu'ils étaient tombés sur le mauvais cheval, il n'y avait pas grand chose à y faire... Ce qu'ils pouvaient se montrer bornés et stupides lorsqu'il s'agissait de pouvoir et d'argent...

« J'espère que les résultats seront plus satisfaisants cette fois.


- Eh bien, je ne sais pas, si vous attendez du sang bleu vous pouvez toujours utiliser un colorant. »


J'avais toujours eu une assez bonne répartie, mais malheureusement, peu de gens appréciaient cette chose chez moi, c'était une mauvaise nouvelle, car je ne comptais pas m'en séparer. J'avais même un petit sourire, assez fin, et difficile à tenir, alors qu'une des brutes de ma belle-mère, sûrement nourrie uniquement de viande, avait reçu l'ordre de me faire la peau, par cette même charmante personne qui était parfois légèrement excédée que son fils – plus adoptif qu'autre chose – arrive à se défaire de ses obligations. J'avais presque envie de rire alors qu'il m'assénait ses coups de poing. Puis finalement, je n'eus plus envie de rire du tout et je sombrais doucement, je n'eus que la conscience des derniers mots de ma mère, disant au gorille d'arrêter, puis de mon corps que l'on soulève. Je détestais cela, ils allaient m'observer sans que j'en sois conscient, c'était la pire punition, je détestais perdre le contrôle, je détestais que cela soit elle qui l'ait.

« Réveillez-le maintenant, on a besoin de lui.


- Pas... Besoin... »

J'ouvrais les yeux avant d'essayer de m'asseoir, en vain. Attaché de partout, génial, qu'est-ce qui leur avait pris encore ?

« Vous n'avez pas encore fini ?

- Test oculaire.


- Si ça peut vous rassurer je ne vois pas sous vos vêtements.

- La ferme. »

Je soupirai, pour une fois, j'allais faire ce que l'on m'ordonnait, puisque de toute façon, je n'avais rien de très intéressant à dire. Je remarquai que ma tension avait été prise, on avait sûrement dû me prendre un peu de sang et me faire ingérer des choses pour voir une quelconque réaction. Sérieusement, ils avaient beau être des chercheurs, pour moi ils étaient malades.

« Restez calme, ça ira plus vite. »


Voix douce, étonnante dans un environnement stérile. Je l'observais un instant, c'était une nouvelle, assurément, croyant encore que son œuvre apporterait le bien au monde. Je souris, j'étais le seul à ne pas être masqué, peut-être le seul à jouer franc jeu.

Enfin, elle avait eu raison, en quinze minutes j'étais sorti d'affaire. On ne me dit rien de plus, pas de résultats, pas décisions prises pour le futur. J'avais le choix de rentrer chez moi.
Dehors, la nuit était déjà là. Je m'assis sur une des marches, la sortie des étudiants ou celle des cerveaux ? Je n'en avais que faire, je sortis une cigarette que j'allumai, alors que j'étais persuadé que ma belle-mère était repartie avec une bonne dizaine de numéros à appeler, si jamais il n'avait pas consommé avant que je ne me réveille. Je n'avais pas pour habitude d'utiliser des insultes, mais il était certain que les mots que je réservais à cette femme ne seraient pas très fleuris.

« Vous allez bien ? »


Le retour de la voix. Deuxième épisode, gasp. J'avais failli m'étouffer et je devais maintenant faire bonne mine alors qu'elle avait failli me donner une crise cardiaque. Pas terrible lorsque l'on est un supposé docteur.

« Comme un cobaye. Vous êtes venus me dire que je n'ai rien de particulier ? Si c'est le cas ne perdez pas votre temps, je le sais bien, ça va faire presque vingt ans maintenant, oh un peu moins...

- Vous savez pourquoi on vous fait ça ?

- Pas tellement, mais à votre place, j'éviterai soigneusement de l'ouvrir. Gardes, armés, ils s'en ficheraient de vous abimer, même en pleine rue s'il y a un secret à garder. À votre place, je retournerai à mon job. »

Je me relevais avec un sourire, allant jeter ma clope et faisant signe à la jeune femme que je ne reverrai jamais. On m'ouvrit la porte du véhicule qui m'amènerait chez moi, au moment où la pluie se mit à tomber, d'abord douce et fine, puis presque assassine.
Je retirai ma veste pour la poser sur son corps frêle, le médecin en moi me dictant mes gestes, me faisant penser qu'il n'était pas normal qu'elle se trouve seule ici.

« Qui es-tu ? Que fais-tu dans un endroit pareil ? »

Un garde nous avait rejoint, parapluie à la main, nous protégeant finalement des gouttes tombant du ciel. Je le regardais, je me demandais si c'était encore un coup foireux, ou un piège. Mais je n'avais pas trop le choix.

« Va dire à l'autre d'aller garer la voiture.

- Bien Monsieur.

- Et donne-moi le parapluie. »


J'attrapais ce dernier pour le brandir au-dessus de la jeune fille, elle allait attraper la crève si cela continuait, mais le mieux pour moi serait maintenant qu'elle ouvre la bouche. J'entendis la voiture s'en aller, je me sentais désespérément seul en face d'elle, enroulée dans ma veste, comme une nouveau né dans un couffin.

Fichue vie.





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