Quand le temps n'y est pas, ... [Pv Willows Slade]

Messages : 57 Date d'inscription : 20/02/2011 Age : 27

Quand le temps n'y est pas, ...
[Pv Willows Slade]

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Ploc Ploc Ploc

C'est pas vrai. A peine avait-il décidé de sortir à nouveau que maintenant, ce n'était pas un groupe de filles complètement folles qui lui couraient après, mais la pluie avait décidé de lui pourrir sa journée. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Bon, c'est inutile, je suppose qu'il faut vous raconter.

Ce fut il y a deux jours auparavant. Keith avait décidé de se promener, histoire de se dégourdir les jambes. Déjà qu'il ne faisait pas de sport, il se devait tout de même de marcher un peu afin de ne pas finir obèse comme ces mecs qui passent leurs journées devant leur télé en s'empiffrant de hamburgers et de pizzas dont les paquets trainaient un peu partout dans la pièce, ne permettant pas aux visiteurs de poser un pied devant l'autre. Il prit le train de chez lui vers une petite station un peu vieillotte et dont les murs auraient besoin d'une nouvelle couche de peinture afin de raviver un peu de gaieté trop oubliée en ce lieu. C'est alors que commence l'histoire. En sortant de ce moyen de transport très fréquenté, un groupe de fille descendit d'une porte un peu plus loin de la sienne. C'est alors que l'une d'entre elles l'aperçut. Elle le pointa du doigt et une expression, afin de le désigner, sortit de sa bouche délicatement rosée de rouge à lèvres. La demoiselle avait des ongles décorés de petits cœurs placés sur chaque doigt vernis d'une délicate teinture style Arc-en-ciel. Elle semblait avoir passé trop de temps devant une glace au coup de Keith. Ses trois autres copines étaient de la même espèce. Celle des groupies "fashion victim". Bref, on ne vous en dira pas d'avantage, imaginez donc le reste.

- Hé, regardez, c'est lui !!! Le beau-gosse du parc !! Vite, il faut qu'on l'attrape !!!

Ravalant sa salive et grimaçant, le jeune homme tourna au plus vite les talons et s'enfuit à toute jambe. Le voilà dans de beaux draps ! Lui qui avait une sainte horreur des filles simples comme ces dernières qui hurlaient comme des tarées en apercevant "l'homme de leur rêve" l'agaçait au plus haut point mais cependant, le voilà avec quatre de ces spécimens à ses trousses. Il courut aussi vite que ses jambes lui permettaient et sauta par dessus une barrière afin de gagner du temps au détriment d'emprunter une route civilisée de la station. Là, il continua de courir en haletant et s'arrêta dans une ruelle. Il s'aplatit comme une crêpe contre le mur, essoufflé et à moitié mort de fatigue. Il entendit leurs hurlements. Ces montres approchaient. Mais cependant, alors qu'il se croyait sauf, un chat sortit d'une poubelle et Keith ne put s'empêcher de décoller du mur, surpris par l'animal traitre -ajoutons que depuis ce jour, il déteste les chats-. Là, il fut tout de suite remarqué par le radar de ces quatre sangsues. Il grimaça de nouveau à entendre leurs cris aigus l’appeler. C'est alors qu'il aperçut au bout de la ruelle un mur. Il semblait haut d'ici mais pas impossible à surmonter. Keith prit de l'élan et courut comme un guépard. Là, il prit appuie sur le sol et fit un saut impressionnant pour passer par-dessus ce mur. Une fois de l'autre côté, il souffla et essuya la sueur sur son front. Dire qu'il ne faisait jamais autant d'efforts. Qui aurait crut que sa vie d'artiste lui imposerait autant de sport ?! Lui et ce loisir, cela faisait deux. Il va s'en dire qu'il a d'ailleurs toujours été plus ou moins peu fan de sport. Il préférait de loin la musique. Mais bref. Il était à présent hors de danger. Sur ce, il se dirigea vers sa gare, ayant eu assez d'émotions pour la journée à son goût.

Une fois arrivé là-bas, il entra dans le premier train arrêté en gare pour y retrouver ... les quatre folles. Elles l'aperçurent aussitôt et se ruèrent vers lui. Prit de panique, il essaya de s'enfuir par la porte, mais, deux d'entre elles le retinrent par la ceinture qui céda sous leur poids. Il tomba sur le pavé tandis que la train ferma ses portes et s'enfuient à toute allure en fumant de plus belle. Keith se releva et s'aperçut d'une chose horrible. Qui disait, plus de ceinture, disait, jean trop grand qui tombait. Celui-ci descendait comme un rien. Le voilà bien. Éreinté par son après-midi, le voilà démunis de ceinture et inoffensif. Le moindre geste et son jean descendrait afin de laisser à la vue de tous son caleçon -noir pour info-. Le mieux qu'il eut à faire fut d'attendre le train suivant pour rentrer chez lui. C'est ainsi qu'après cette évènement, il ne mit plus les pieds dehors pendant deux jours entiers.

Revenons à aujourd'hui. Il avait décidé de montrer le bout de son nez à l'extérieur. Mais cette fois-ci, il s'arma d'une très grande prudence. Désormais, il commençait à être connu pour ses chansons et ses spectacles et ceux-ci étant un fait, il aurait de plus en plus ce genre de fan sur le dos. Aujourd'hui, il avait prit une capuche avec lui, par mesure de sécurité. Enfin, un gilet noir à capuche. Il avait l'air d'un délinquant mais à quoi bon, il ne voulait pas revivre une expérience comme celle de l'autre jour et donc, il lui fallait cacher son visage. Une fois, c'était trop pour lui , une deuxième serait une torture absolue. Il prit aujourd'hui, pour changer ses habitudes, le Tramway. Et encore plus étonnant, il voulait se rendre vers la vieille Tour. A vrai dire, il voulait changer d'air et visiter un peu la ville. Bien qu'il était ici depuis déjà un moment -autant dire un an au moins-, il avait omis de visiter certains lieux qui d'après lui pourraient se révéler intéressant pour ses répétitions et ses entrainements. Il s'installa dans le moyen de transport et s’agrippa à une barre en observant à travers la fenêtre du Tramway. Les gouttes tombaient du ciel et s'écrasaient sur le sol ainsi humidifié. Elles nourrissaient les plantes d'une boisson vitale qui leur permettraient plus tard de s'épanouir en une fleur dégageant un parfum agréable pour la plupart. Cependant, la pluie signifiait aussi le froid et qui dit froid, dit rhume. Si il y avait bien un chose que le jeune chanteur et musicien détestait, c'était une bonne grippe qui le coinçait au lit pendant une semaine en générale. Il avait horreur de tousser et cracher toutes les dix voir cinq minutes. Sa voix se changer en un son horrible et gras qui l’écœurait au plus haut point. Et il appréciait encore moins les médicaments. Alors qu'il rêvassait en observant l'extérieur, il entendit des gens discuter en haussant la voix un peu plus loin. C'était assez agaçant. Mais bon, il n'y pouvait rien. La guitare sur son dos, la capuche lui cachant le visage, il écoutait en essayant de comprendre ce que racontaient ces individus très bruyants.