Traits de Caractère ➝

Menteur – Individualiste – Hypocrite – Moqueur – Mauvais perdant – Lâche – Frustré - Psychotique à ses heures perdues – Perfectionniste - Affectueux - Légèrement cynique - Fidèle ( like a puppy ♥ ) - Mélancolique – Soumis – Crédule – Lunatique – Instable - Violent - Joueur – Scandaleux – Pessimiste - Inquiet – Absurde.

Rêves, Secrets, Phobie ➝
Rêves: Alistair fait partie de la caste des désillusionnés; il ne rêve et n'espère qu'en prenant un buvard. Dans ce genre d'accès, il devient très nostalgique, et rêve alors de revenir en arrière. Avant. A un temps qu'il n'a pas connu, dont il ne se souvient plus, un temps où il pouvait obtenir de l'affection autrement qu'en la quémandant. Il aimerait retrouver quelque chose qu'il ignore. Il aimerait revenir dans un endroit dont il ne sait rien. Griffin-LSD est un idéaliste paradoxal.
Un rêveur d'oxymores et d'antithèses.

Secrets: Rappelez-vous, la définition même de « secret »...

Phobies: Étant un paradoxe à part entière, Alistair souffre de Psychopathophobie; il est terrorisé à l'idée de devenir fou, le LSD n'arrangeant rien... De fait, ses réactions paraissent encore plus irrationnelles aux yeux des autres, voire carrément absurdes. Pris dans un cercle vicieux dont il ne peut s'échapper, il s'accroche à quiconque ose l'approcher, espérant, secrètement ou ostensiblement, que qu'on le tire d'une situation qu'il ne contrôle plus.
Si ce n'est pas une phobie, il déteste particulièrement la neige, lui préférant la grêle.

Description du caractère ➝

Un chiot. Il piaille et mendie, il mord puis sourit.


« I'm falling down
Inside my mind »

Égocentrique il veut qu'on l'observe, qu'on le juge, qu'on le dévore. Il attire, il veut plaire, conquérir. L'animal se forge une nouvelle personnalité à chaque rencontre, pour qu'on l'aime, qu'on le chérisse, qu'on le désire ou qu'on l'exècre. Un voile qu'il déchire avec application, sitôt son public envolé, son fournisseur d'affection partit. Il se tortille, il couine, il se trémousse, il fait le beau. Alistair est bien dressé. Il est le manipulé, l'être asservi. Il lève la patte pour un sucre affectif, aboie pour un sourire, tue pour une caresse.
Aussi dangereux que servile, aussi docile que hargneux. On le rabaisse puis on le craint. C'est un cercle vicieux dont il ne se lasse pas. Il charme, séduit, arrive à ses fins, puis pousse à la faute, et pleure lorsqu'on le laisse payer ses crimes.
C'est un être vil, un pourfendeur de cœurs, tout comme on crève le sien à la moindre occasion.
Pauvre hère, il se laisse faire, il cherche la douleur. Il est tellement aimant. Tellement adoratif. Alors on le traîne dans la boue avec délectation, on piétine le corps frêle qu'il a offert au premier venu, et on lapide son cœur, à coups précis, concis.
Et lui, pleurant et riant, dans cette folie qu'il exècre, ramasse les morceaux de son âme brisée, s'y taille les doigts, les recolle.

Mais quitte à le traîner dans la boue, achevez le. Mettez fin à l'existence de cette bête vile, qui se repaît non seulement du bonheur que vous lui procurez un court instant, mais aussi de la décadence dans laquelle il vous entraine, subrepticement. Pire encore, c'est une bête rageuse. Son surnom ne lui a pas été donné au hasard... Le Griffon, griffin pour les anglophones, était connu pour sa rancune. Apprenez donc à achever cet animal vindicatif, ou lui se fera un plaisir de devenir votre enfer personnel.
Après l'avoir laissé tomber, ne voyez plus dans votre ancien animal de compagnie une brave bête soumise aux moindres de vos désirs. Voyez le Griffon. Le fauve, le lion. Un serpent létal à la beauté livide. Il a pour crochet venimeux une dague effilée, une lame qu'il idolâtre, plus qu'il ne vous a jamais adoré, et qu'il plantera sans hésitation dans votre panse pour en vider les entrailles.
Alistair est un monstre d'égoïsme, qui ne supporte pas l'abandon. Ses réactions s'en trouvent toujours disproportionnée, il peut alors tuer sans éprouver aucun regret. Aucun tiraillement de sa Morale.
De toute façon, il en manque singulièrement.
Ses actes ne sont guidées par aucun principe, aucun concept, aucun mouvement philosophique. C'est un autodidacte psychologique, et dilettante de l'absurde.

Alistair est un menteur. Hypocrite invétéré, simulateur hors-pair, il ment comme il respire – sinon mieux. Il feint l’innocence et la naïveté avec une facilité déconcertante, et se sert sans scrupule de la candeur que peuvent lui conférer ses traits. Tout n’est que mise en scène avec lui, et il fond si bien la réalité avec la fiction qu'il devient rapidement impossible de distinguer le vrai du faux.
Mais son domaine de prédilection est sa plus grande faiblesse.
Il finit par se noyer dans le mensonge qu’il distille autour de lui, ne sachant plus différencier la vérité du faux-semblant; il se perd dans ses propres divagations. Il lui arrive d’oublier qui il est…

C'est un complexe existentiel qui le ronge jusqu'à la moelle, bouffe ses artères et noie son cœur dans une marée noire de ressentiment. Exacerbé par la solitude, son mal se mue en panique insoutenable lorsqu'il est seul. La sensation angoissante de passer inaperçu, de ne pas exister... Car Alistair ne vit qu'à travers les autres. Il ne peut subsister que dans leur regard. Il n'est que pour eux. Plongé dans la solitude, son angoisse perpétuelle le prend à la gorge et le torture. Il a besoin d'une présence, d'un corps contre lequel se lover, contre lequel se départir d'une once d'inquiétude, avec lequel partager la peur qui le dévore lentement. Pour obtenir quelqu'un, le Griffon est prêt à tout. Il peut donner sans compter, son corps, sa raison, son âme. Mais sa générosité s'arrête là. S'il offre volontiers, c'est essentiellement pour obtenir en échange. Quoique ce soit, de l'amour, de la haine, du plaisir, de l'argent, un bien matériel ou une friandise quelconque, il veut un retour. L'animal n'est finalement pas si différent des humains qu'il côtoie; il n'agit que par intérêt.

La noirceur l'attire. Il se complait dans le malheur des autres, et provoque volontiers les ennuis. Plutôt que les fuir, il se vautre dedans avec délectation, quitte à s'enliser jusqu'au cou dans une marée de problèmes. Il dévore les sentiments négatifs des autres, à l'instar d'une bête merveilleuse ou d'un attrape-cauchemar. Le seul qu'il n'assimile pas étant la jalousie. Cette même jalousie qui guide ses actions, cette entité hideuse et magnifique qui lui a fait commettre le pire du pire. Une divinité protectrice qui anéantit les protections contre le monde extérieur, exacerbe sa sensibilité. Jalousie insatiable, Égoïsme avide, Egocentrisme insatisfait.
Sainte Trinité menant avec brio la chute tragique de sa vie.

Pourquoi avoir choisit ce gang ? ➝
(Parce que l'image de description = Reborn * hystérique *)

«  Y'a que le premier pas qui compte quand on marche sur un champ de mine »

Une ruelle sombre et humide, des poubelles éventrées. Un décor de série trash américaine, planté au milieu de la ville, théâtre de la chute d'un être.
Son sang s'échappe. Il lui a bien demandé de rester, là, là, à l'intérieur de ses veines, de son corps au moins. Mais le sang n'écoute pas.
Un bruit de verre brisé, un couteau à cran qui replie sa griffe monstrueuse dans son fourreau.
Sa signature est là pourtant. Là. Gravée dans son flan.
Et ce sang qui le nargue à couler continuellement.
Un sourire étincelant brise la sombre clarté de la ruelle, au-dessus de lui. Un éclair narquois, une grimace de jouissance extrême. D'euphorie. Ce type en face de lui, plus grand, plus fort, plus sournois, plus mauvais. Il l'avait conquit, servit. Il s'y était soumis. Les conséquences en étaient si terrifiantes qu'il ne regrettait pas le moins du monde.
Et ses lèvres s'étirèrent, partagées entre la douleur et la satisfaction, tandis que son sang s'échappait à gros bouillons, encore et encore. Il repeignait la ruelle avec délectation. Demain, son nom serait partout. Demain, des gens l'aimeraient, encore, et encore, et on poserait des fleurs en son honneur, on brûlerait des cierges pour lui. Il ne pouvait que s'en réjouir.

Demain était arrivé, demain, mais pas comme il le souhaitait.
Son sang ne le narguait plus. Ses habits déchirés de s'imbibaient plus. L'humidité, le froid et le noir semblaient avoir presque déserté l'endroit où il se trouvait. Un bandage enserrait son torse et son flanc dans ses anneaux blancs. Il voulut l'enlever. Voir sa si belle blessure, la dernière marque d'amour que lui avait laissé son précédent maître. Il voulait la toucher, y plonger les doigts, saisir ses entrailles peut-être. Et il y posa la main, tandis qu'une autre attrapait son poignet.
Sa réaction fut instinctive plus que contrôlée. Une lame d'argent siffla à quelques millimètres d'une carotide pulsant de vie. Son possesseur fut plus rapide.
D'une main il saisit et tordit le poignet meurtrier, et y ajouta une clé de bras. L'assassin put constater l'étendue largement diminuée de ses forces... et lâcha prise.

« Ton nom?
… Griffin.
T'as quelque part ou aller? 
… Non. 
Alors viens. 
Oui. »

« Mais j'te préviens... On fait pas du bénévolat social. »

Quel rang a-t-il au sein du gang ? ➝

Mercenaire. Mais il ne demande pas toujours de l'argent, en échange de ses services...

Quelle arme possède-t-il ? ➝

Une dague à lame d'argent, héritée d'un ancêtre quelconque, et gravée de ses initiales, inexplicablement. Détestant cordialement les armes à feu, il en possède pourtant une, ne pouvant nier son utilité en cas de problème. Il a donc soigneusement rangé dans le dernier tiroir d'un meuble un Desert Eagle, calibre 44 Magnum, dans le but suprême de ne jamais l'utiliser. Une bête de carnage à laquelle il préfère de loin sa dague, plus fiable, plus efficace – à son avis –, plus facile à nettoyer, moins encombrante et infiniment plus belle.
Dans les faits, il trouve bien plus jouissif de sentir la carotide d'un ennemi pulsant sous sa lame, que poser simplement l'extrémité d'un révolver sur sa tempe. Cependant, il souffre du même mal que tous les employeurs d'armes blanches: la rapidité. Comment surpasser avec une lame, la vitesse d'une balle?
De plus, une dague coincée dans la ceinture, c'est plutôt moyen niveau sécurité personnelle... Il est arrivé bien des fois qu' Alistair se coupe lui-même – volontairement ou pas .

Qui est sa Famille ? ➝

« Al', regarde! »

Une gamine blonde comme les blés fonçait à travers les champs, montée sur un vélo flambant neuf. Derrière courait son frère, plus jeune d'un an, et soufflant comme une locomotive. Ses cheveux blonds presque blancs étaient plaqués contre son visage rougeaud, et le garçon peinait à reprendre son souffle. Il connaissait l'existence d'une rivière en bas du champ, et savait que sa sœur s'y arrêterait. Il ralentit donc, alors que la fillette accélérait, et son regard acier se teintait d'envie devant le rouge sang du cadre de la bicyclette rutilante. Il n'avait jamais eu de tels cadeaux.
Après tout, il était fils d'une morte.

Un hurlement de détresse ébranla les murs immaculés de la clinique. Un homme, s'effondrait, contre le lit teinté de rouge, dans la chambre numéro 406. Cinq infirmières se tenaient debout, dans ces dix mètres carrés macabres, devant un énième drame. Une mère venait de mourir en commençant à donner naissance. Elle n'était pas arrivée jusqu'au bout de son œuvre. Et l'homme hurlait sa peine, pleurait son cœur laminé et son premier enfant perdu. Ce-dernier pourtant, brisant toute règle biologique fondamentale, brisant toute barrière religieuse, théologique, psychologique, cet enfant décida de vivre. En écho au cri de douleur de son père, il hurla de victoire. Les infirmières, choquées, obéirent machinalement au devoir qu'on leur avait inculqué. Elles finirent de mettre au monde cet enfant né-mort. Dans le regard du père, la douleur céda sa place à l'horreur.
Une révulsion sans nom a l'égard de l'enfant monstre qu'il avait crée.

La soleil brillait toujours aussi fort, ses rayons mordorés habillaient les graminées d'une parure d'or. Le gamin au visage floconneux les laissait chatouiller la paume de sa main, tournée vers le bas, frôlant les herbes hautes. Il avait le temps de la rattraper. Elle s'arrêterait en bas. Il avait le temps.
Les minutes s'égrenèrent, paresseuses, le soleil déclina imperceptiblement. Et bientôt, il arriva.
La rivière, gonflée de la fonte des hautes neiges et des pluies précédentes, grondait et frappaient ses berges. Il parcouru sa surface tumultueuse du regard, appréciant l'effleurement des rochers lisses, l'écume moussant contre leurs flancs et le berges de terre argileuse, et la main aux doigts fins qui se tendait, fébrile et secouée, dans sa direction. Il n'eut pas besoin de chercher pour savoir qu'elle appartenait à sa soeur, cette main. Toutefois, le quelconque dieu qui veillait sur son âme lui envoya gracieusement un signe plus convaincant encore. La crinière blonde de cette fille, qui partageait la moitié de son sang, apparut un bref instant, suivit d'un regard de détresse, un regard suppliant. A cette vision, celui d'Alistair se fit dur. Sans bouger d'un iota, bien campé contre un arbre, il regarda la gamine qui lui avait volé l'attention de son père. La gamine dont la naissance avait fait fuir son paternel. Puis sa propre naissance, monstrueuse mise au monde, qui avait détourné définitivement le père de son fils, pour cette fille qu'il avait, un an auparavant, abandonné sans état d'âme. Il se l'était réappropriée, ainsi que la mère, et avait banni de son affection le monstre. Il l'avait out juste nourri, à peine changé, à peine touché. Alistair, observait, avec un sentiment profond de Justice accomplie, cette fille détestable qui lui avait tout pris. Lorsque son visage déformé par le manque d'oxygène disparut enfin sous les flots vengeurs, son regard imperméable se posa sur le vélo rouge sang, couché sur le flanc comme un cheval blessé, au bas de la berge. Il s'y rendit d'un pas décidé, redressa son destrier, l'enfourcha, et rentra chez lui.

« Où est Abbigaël? » , gronda son père, menaçant

Et lui d'annoncer de but en blanc:

« Elle s'est noyée. Je l'ai vue. »

La mère poussa un glapissement suraigu. La père sembla prendre un coup de poing en pleine figure. Ce n'était pas tant le contenu qui l'effrayait, mais l'aplomb parfait et la sincérité avec lesquels son monstre de fils annonçait ces mots. La gifle partit.

« NE DIS PAS D'IDIOTIES PAREILLES! »

Le gamin se releva, sonné, une marque rouge ornant sa joue marmoréenne.

« Tu peux aller vérifier. Tu la trouveras certainement morte contre un rocher. »

La mère tomba à genoux, le choc ayant réduit à l'inutilité totale ses cordes vocales. Et le père de bégayer:

« Mais... Si... Si tu l'as vue... Pourquoi tu ne l'as pas aidée? »

Un sourire atrocement tendre fendit le visage de l'enfant-monstre.

« Je voulais son vélo. »

Est-il nécessaire de dire qu'il n'a plus de famille depuis ce jour?
Cecit dit... En était-ce vraiment une...