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MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski

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MessageSujet: MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski  EmptyDim 10 Avr - 18:00


OÙ LE TEMPS N'EST PAS
LE SEUL REMÈDE AU MANQUE


    Ses yeux dévisagent le monde avec un air de chouette outrée et de sa bouche coule un mélange de sang et de salive. Elle fait peur. Son pas est pressant, elle semble fuir quelque chose. Fuit-elle le monde ou cherche t-elle à semer cette sensation oppressante ? Surement les deux. Abi tente de fermer ses yeux, de se calmer. Vainement. Elle a l'impression qu'on lui arrache les côtes avec une pince à épiler, qu'on lui découper les poumons aux ciseaux à bouts ronds, qu'on lui hurle dans les oreilles en martelant sa tête de coups de marteau. Elle trébuche et se prend les pieds dans ses pensées qui forment un amas de choses incompréhensibles et immondes. Il faut nourrir le chat. Quel chat ? Abi n'a pas d'animal de compagnie. Son esprit d'enfant perturbée lui suffit. Faire exploser le roi avec une marguerite. Et manger. Manger des livres jusqu'à en pleurer des phrases. Des bribes de pensées passent sur ses lèvres, elle veut les hurler, mais de sa bouche ne sort qu'un faible gémissement qui augmente le flot de sang qui s'y écoulait. Elle n'arrive pas à s'arrêter d'avancer, sans même savoir où elle va. La foule ignore totalement son mal et son existence. Elle veut appeler à l'aide, crier pour qu'on l'abatte et qu'elle puisse enfin cesser de souffrir. Pourtant, elle sait comment faire arrêter cette horrible machine infernale. Il suffirait qu'elle plonge sa main dans la première poche de son treillis.. Elle ne veut pas. Est-ce qu'elle aime souffrir ainsi ? Un sourire totalement inhumain traverse son visage. Oui. Sentir son coeur qui n'arrive plus à suivre le rythme, sentir sa tête sur le point d'exploser et d'asperger le monde de sa cervelle déséquilibrée. C'est un de ses seuls divertissements. Elle appelle ça la "mutilation de l'âme". Un rideau noir se ferme devant ses yeux. Seule dans le noir abyssal, elle ne voit plus que des ombres à la place de la foule qui serpentait dans les rues de la ville. Elle sombre dans un état de manque avancé. Elle a des crampes partout et l'impression d'être faite en carton. Impression de marcher sur un fil tenu au dessus du vide et d'avoir déposer un bâton de dynamite dans sa propre tête. Explosion imminente dans quatre secondes, veuillez vous écartez. 4.. N'y tenant plus, elle plonge sa main à l'aveuglette dans les poches de son pantalon. 3.. Elle regarde le résultat de sa pêche en faisait un effort surhumain pour distinguer les contours de sa main. La bleue, la rouge, la blanche, la jaune ? 2.. Pourquoi pas les quatre ? Non, ce n'est pas une bonne idée. 1.. Bon, allons-y pour les quatre. Elle enfourne le contenu de sa main dans sa bouche.
    Le rideau s'ouvre sur un monde empli de couleurs vives. L'horrible sensation s'évapore à la même vitesse qu'elle est apparue. Les jolies petites gélules colorées ajoutent de l'humanité ainsi que de la joie à son regard anciennement vide et froid. Abi se laisse happer par une torpeur tremblante et majestueusement fiévreuse. Elle ferme les yeux tout en flottant vers sa destination inconnue. Elle se sent nuageuse, entourée de coton. Elle savoure longuement le goût sucré des stupéfiants. La perfection absolue attendue par l'absorption de ces petits bouts de paradis ne tarde pas. Elle semble habitée par une étrange sensation de douceur lente et paradisiaque, le comprimé bleu; une poussée d'adrénaline lui monte des orteils jusqu'aux bouts des oreilles, la pastille rouge; un courant d'air et de vie lui souffle dans les cheveux, elle entendrait presque la mer et sentirait presque le sable, le cachet blanc; tandis qu'un courant électrique exaltant lui réchauffe le coeur, la gélule jaune. Elle ouvre les yeux au ralenti. Les délires psychédéliques commencent à s'installer. En effet, une licorne ailée rose à pois vert lui tend son sabot. « Salut Abi. Je m'appelle Henriette. Monte sur mon dos, nous allons faire de la balançoire. Attention aux chenilles ». La jeune toxicomane s'aide de la crinière multicolore de l'animal pour monter dessus, ses frêles jambes cotonneuses la font tomber de l'autre côté. Henriette ramasse la jeune fille comme si c'était une pâquerette qu'elle cueillait au printemps et la dépose sur son dos solide. En quelques coups de sabots agiles, la licorne détend ses ailes et s'envolent vers l'horizon. Abi découvre de ses yeux de jeune enfant un monde nouveau. Les nuages ressemblent à du sucre glace, le soleil lui sourit et lui fait un clin d'oeil. Ces merveilleux moments étaient gâchés de temps à autres par un courant électrique qui lui faisait vibrer la colonne vertébrale. Des voix d'anges s'adressaient à la jeune fille en l'appelant par son prénom. Elle passe des heures agrippée à cette licorne magistral qui fend le ciel de ses ailes scintillantes. Une voix insiste et l'appelle fermement d'une voix suave. « Abigaïl. Abigaïl. Lâche cette licorne et rejoins-moi. Lâche cette licorne. Rejoins-moi ». La jeune pyromane essaye de descendre de l'animal qui tente de la retenir en avançant plus vite. La mélodie céleste continue de l'appeler tendrement, mais Henriette déclare dans un hennissement de ne pas y prêter attention. Impossible de ne pas écouter cette douce mélopée. Abi saute de la licorne et tombe. La chute est étrangement longue et savoureuse. Elle ne crie pas, ne tente pas de s'accrocher à un des nuages. Ce serait inutile. Ce plongeon dans le vide est agréable.

    Au bout d'approximativement trente minutes, Abigaïl atterrit dans une forêt qui semble avoir été coloriée par un enfant de cinq qui ne disposait que de crayons rose et orange. Elle se promène paisiblement dans les bois et s'arrête devant un bus. « Aller-simple vers le Groenland, ma p'tite dame. Les billets sont gratuits aujourd'hui, c'est la sainte-Josiane. » La jeune toxicomane entre dans le bus après avoir adressé un signe de tête au chauffeur qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Bob Marley. Elle se déplace parmi les rangées infinies de sièges du bus imaginaire et croise un visage qu'elle connait. Elle s'assoit à côté de cette personne et lui demande avec un sourire étincelant d'extase :

    « Lex ! Toi aussi tu vas au Groenland ? »


{1038mots}



Dernière édition par Abigaïl VENGHERSKI le Mar 3 Mai - 15:36, édité 3 fois

Abigaïl VENGHERSKI
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MessageSujet: Re: MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski  EmptyDim 10 Avr - 22:00

Pourquoi la plaindre ? Elle venait, pour la sixième fois de la semaine, ce samedi là, d’entrer dans une de ces soirées enviées de ceux au rang social loin d’être proche du sommet. Elle tournoyait, tournoyait, jusqu’à danser. Jalouse, était celle qui l’interpela. Lex n’était pas une allumeuse, encore moins une prostituée, elle aimait juste passer du bon temps, ce n’était pas une honte de l’avouer. C’était ainsi qu’elle se retrouvait entre les doux pas de danse des jeunes hommes dont elle ne se fiait de leur existence que lorsqu’ils la touchaient. La jeune fille était mince, maigre peut-être, fine en longueur, pas un pet de graisse. Sa peau était si douce, douce, les hommes s’attardaient à la toucher, aimant, adorant cette onctuosité. La sale envieuse, argh, elle faisait vomir Lex. Notre amie ne s’était jamais attachée à quelqu’un, donc pour elle le « couple » n’était qu’un pacte idiot de plus, où il fallait supporter une personne et ne coucher exclusivement qu'avec elle. Quel gâchis ! Alors qu’elle, elle avait l’air d’y tenir à ce « couple », la fille inconnue au bataillon devant ses yeux mi-clos, lui criait des insultes qu’on n’entendait à peine. La musique, la musique, elle était forte, à s'en exploser les tympans. Mais tout le monde s’en foutait ; On est jeune, on est beau, on regrettera … plus tard. Par réflexe, Lex s’approcha, penchant son esgourde droite. La brunette anciennement moins énervée devenue outrée et vexée jusqu’à vouloir mettre une gifle à la petite aux cheveux faussement roux. Par … chance ( ?) le petit-ami pas tellement fidèle la stoppa et lui cria de se calmer. Encore plus vexée et … outrée (autant continué les adjectifs), elle s’en alla d’un air fière et en nous faisant tous sentir son parfum acheter au Super U du coin. Lex rigola, fort, très fort, après quelques toussotement, l’infidèle la regarda, aussi droguée qu’elle, il rigola. Il était grand, brun, semblait muscler dessous son tee-shirt coloré. Que demander de plus pour cette soirée ? Elle s’avait que ça aurait été méchant, cruel, qu’elle serait passée pour une pute de première. Mais qu’est ce qu’elle en avait à foutre ? Ce n’était pas sa faute s’il avait décidé d’aller voir ailleurs. Enfin, tout ça pour dire que ce n’était pas pour cette stupide raison de principe qu’elle fuit le centre de la soirée. Bien que rattrapée, elle s’en alla loin, dans le noir de la nuit, à la recherche d’un endroit isolé, tranquille, où passé le temps avec la meilleure amante qui soit ; cocaïne. Elle avait les idées encore claires, légèrement floutées, mais pas encore assez. Elle remarquait autour d’elle des arbres, sombres, noirs, avec des bruits qui la faisaient tremblée. Adrénaline, adrénaline, elle avait peur mais souriait franchement. Elle se prit une pierre, se ratatina par terre, resta comme ça, un moment. Puis elle se retourna, se rendant compte qu’elle était tombée à la sortie de la forêt, près d’une falaise, tout près, trop près, mais pas encore assez. Elle s’assied, entendit la mer rouler sur les pierres, se tacler contre la sorte de muraille. Elle crevait de l’intérieur, elle avait envi de crier, elle ouvrit la bouche, mais rien ne sortait puis elle finit par sourire. Sortie une poudre blanche et la fit doucement tomber sur une pierre plate. Il ne lui restait plus qu’à sniffer. Mais elle l’admirait, l’admirait, elle en avait envi. Tellement, tellement envi. Elle se décida, enfin, prit une paille se trouvant dans sa poche gauche et se sniffa sa rail qu’elle aimait tant. Puis, assise, elle fixait la mer devant elle, les yeux finis. Sa gorge se gonflait, lourdement. Son cerveau multipliait ses démarches, une connaissance éphémère venait titiller les idées de Lex. Elle cracha sur le côté et se laissa tomber comme une pomme d’un arbre. Elle avait l’impression d’être Newton, son savoir, semblait, énorme. Elle eut vite un sourire encore plus grand que les précédant qui procéda ses lèvres. Son rire aigu recouvrait doucement le bruit des vagues. Elle rigolait, rigolait, s’extasiait, hallucinait, réfléchissait de façons complètement illogique, illogique. Sentir son sang s’exister comme s’il se masturbait, sa poitrine respirer longuement puis rapidement, s’arrêter, continuer, à l’agonie, on l’étrangle d’un drap de soie, les spasmes dans son ventre, elle tremble, frémit, c’est encore mieux que le sexe.

Le son, le son, où est-il, le son ? Il a disparut, seuls les cieux la regardaient, d’un air suspicieux, et s’ils la surveillaient. Il y a de cela quelques centaines voir milliers d’années on pensait que les étoiles étaient des trous d’où les dieux examinaient les hommes. C’est bien pervers tout ça. Lex y repensait et d’un coup elle stoppa tous les traits heureux de son visage pour fixer les constellations, les yeux exorbités.

« Oh Putain... »

Là, elle se sentit contrôlée, fixée. Elle a peur, elle flippe à mort même, son sang souffre, s’efforce d’avancer, il se stop et continue. Il flippe aussi c’est ça hein ? La droguée se leva, de façon vive, et décida de se cacher sous les arbres. « Les dieux me verront pas, ils ne peuvent pas, si ? Non ils ne peuvent pas … » cogitait-elle dans sa vieille tête. Elle se sentait retournée, tout semblait bouger, l’attaquer. « Putain ils ont envoyé des gens à ma recherche ! » Elle se mettait doucement à courir, les bras roulant entre chaque branche pour les faire partir de son chemin. Vite, vite, plus vite, encore, oui encore. Ce n’était pas encore assez. Elle se retrouvait dans un chemin, un chemin de terre déjà parcourut par des camions, voitures. Fixage à son maximale « Ils sont déjà dans la forêt ?! » Elle faisait les mêmes pas. Tourner, tourner, tourner, elle ne faisait que ça, avec une main sur le menton, de légers cries d’horreurs et de peur, de stress aussi, elle en perdit l’orientation et ne savait plus d’où elle venait. Elle prit encore plus peur, sa respiration était rapide, les larmes montaient, vite, vite, vite, où suis-je ? se demandait-elle.

« Je le sais, je le sais. Je suis quelqu’un, je pense, je suis, comme dis Descartes, i-il me faut me calmer. Je connais, je crois, cette forêt. Ce n’est pas moi qui vais m’y perdre, je ne suis pas une Alice je suis un Cheshire cat. Putain… »

Elle reprit doucement son calme, fit un fuck aux étoiles et s’assied, attendant la prochaine Alice. Le lapin ne devrait pas tarder à l’attirer par ici ou par là, elle passera, comme l’on fait l’armé des Dieux.

Ses jurons ont été entendus, on pouvait voir dans la forêt une jeune fille. Combien de temps s’était écoulé ? Une heure ? Deux ? Cinq minutes ? Dix secondes ? La notion du temps, la douleur, la fatigue, la faim, son cerveau les avait survolés. Ca ne l’intéressait pas, ô non. Tout ce que cherchaient Lex et sa cervelle était la raison de ci ou ça, le vent, les feuilles ou encore ceci, peut-être ça et ce bruit là. Mais tout se stoppa. Sa respiration, on ne la ressentait plus. Elle fixait avec d’énormes yeux la présence non loin. « Et si c’était un piège … Non c’est moi le piège. » Persuadée d’être le chat de l’histoire et non la souris, elle s’approcha.

« Lex ! Toi aussi tu vas au Groenland ? »

Lex connaissait Alice ? Elle pencha doucement la tête, la fixant à n’en plus cligner des paupières. Le Groenland ? Le gouvernement magique s’était décidé à choisir un autre nom pour le monde des merveilles ? Oui ça doit être ça. Sûrement pour surprendre les nouveaux arrivants. Où sommes-nous ? Dans le Groenland. Ah ? C’est cool, c’est fashon, c’est nouveau. Elle ricana seule, toute seule, un moment, mais s’arrêta rapidement pour examiner comme les dieux l’auraient fait pour elle la jeune créature devant elle. Comme elle était jolie.. Pas habituelle, tout ce qu’aimait Lex. Un air de déjà vu, mais elle n’allait pas chercher plus loin. Il lui arrivait souvent d’avoir des rêves prémonitoires, alors elle leur mit ça sur le dos. Pourtant ça semblait plus intéressant comme réflexion que de savoir si les cheveux d’Alice avait brulé avec son fer à repasser, alors qu’elle avait dérapée sur la planche de repassage, ou parce que monsieur le lièvre les lui avait brûlées malencontreusement, lors d’une tentative de feu d’artifice pour un « non-anniversaire ». Mais Alice était heureuse, heureuse et naïve, curieuse aussi. Comme dans le film. Elle fit plusieurs hypothèses à la vitesse d’un esprit shooté. Mais elle finit par penser que son bonheur venait du simple fait de cette rencontre, avec une grande vantardise et un léger apaisement ; elle comprenait la normalité de la situation. Pour remercier la jeune Alice qui venait de la sortir de ses tourments, elle posa sa main dans sa nuque et approcha ses lèvres. Un baiser. Gouts de drogues mélangées de toute leur soirée respective. Délicieux. Sublime. Pourquoi le Cheshire Cat ne serait pas secrètement amoureux d’Alice ?

Spoiler:



Dernière édition par Lex Jared FINGER le Dim 15 Mai - 22:57, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski MEDS. — Lex Finger+Abigaïl Vengherski  EmptyJeu 14 Avr - 20:28

on a rusty escalator to heaven with an apple milkshake very very fresh ¶


    Chaque minute qui passe est une goutte de folie en plus qui se loge dans ses artères. Et dire qu'il suffit d'ingérer une foutue petite pastille pour un aller simple vers le bonheur, éphémère, mais le bonheur quand même. Alors avec quatre pastille, c'est quatre fois mieux. Une simple petite gélule pour adoucir ses traits et découvrir la vraie - ou est-ce justement la fausse - Abigaïl. Cette dernière semble vouloir voir à travers le crâne de son amie en la fixant ainsi. Elle la transperce intérieurement, elle et son regard de lémurien empaillé, elle et ses pupilles dilatées, elle et sa cervelle d'enfant bouleversée. La jeune toxicomane éclate finalement de rire. Éclater est le mot parfait. Ce rire démoniaque et incroyablement étrange est un mélange de hi, de ho, de ha, de hu, de hé et de hy. Presque impossible à réécrire, il donne quelque chose ressemblant à ceci : « GNAHIHÉHUHOHEHYHIHÉHUHOHEHYHAHÉHAMWAHIHU ». Pour clore ce majestueux éclat de rire, elle s'étouffa longuement et dignement avec sa salive. C'est trop beau pour être vrai. Mais elle n'est pas maîtresse d'elle-même et de son univers. C'est pourquoi le décor de l'autobus s'évapora pour laisser place à un désert de sable bleu. Elle s'observe longuement dans le ciel qui est formé de miroirs et découvre que sa tenue habituelle, débardeur-treillis, a été remplacée par une robe de princesse datant du XIV siècle. Cette robe est de couleur rose clair et comporte des broderies ors. Un écriteau "touriste" pend à son cou gracile. Ses cheveux blancs brûlés de part et d'autres sont cachés par une perruque blonde. Royal. Elle s'agite dans tous les sens en cherchant Lex du regard, mais ne la trouve nulle part. Elle avance dans ce labyrinthe de dunes, se perdant dans la contemplation de son reflet dans les miroirs du ciel. Sa randonnée fut stoppée par un choc frontal avec un individu. Lex. Celle-ci glisse sa main derrière sa nuque et l'attire vers elle. Lex l'embrasse. Abi l'embrasse. Elles s'embrassent. Elles restent comme ça pendant quelques secondes ou une éternité. Lorsqu'elles se détachent l'une de l'autre, le coeur d'Abigaïl danse la macarena. Le sol s'ouvre sous ses pieds. La chute, encore. Une interminable chute, une nouvelle fois. Dans les nuages. Un long plongeon dans le vide. Eh. Macarena.

    Abigaïl bouge dans tous les sens comme un papillon sous ecstasy pour se débarrasser entièrement de cette sensation de descendre un toboggan qu'on aurait essayé de monter à l'envers. Sa crise terminée, elle observe les alentours comme Nicolat Hulot découvrant le Tibet. Une forêt en Lego. Colorée façon clip de hippies, le jaune domine le rose. Elle se relève et visite ce nouvel endroit. Avec dans le ciel, des étoiles bleues; dans sa main, celle de Lex; et dans son coeur, un sentiment de tristesse et de joie mélangé. Au bout d'une demie-heure de marche, un bâtiment pittoresque de la taille d'une cabane à jardin pour enfant se dresse devant eux. De la musique s'échappe du petit tas de bois. Après avoir consulté Lex du regard, elles entrent. Incroyable mais vrai, dans cet empilement de bâtons se trouve une église immense. Incroyable mais vrai bis, une foule de personne en train de réaliser une chorégraphie délirante s'y trouve. D'autant plus incroyable que cette foule est majoritairement composée de nonnes. Abi mit plusieurs minutes à reconnaître le boys band qui hurlait une horrible chanson dans ses chastes oreilles. « Faut que ça balance ! En rythme et en cadence ! Faut qu'à chaque fois que j'y pense, ça me mette en transe ! » Chaque mamie chantait les paroles - si on peut appeler ceci ainsi - tout en dansant. La chorégraphie consistait principalement à se déhancher et à faire des tours sur soi-même en pointant un index vers le ciel. Après de courtes hésitations, la jeune toxicomane rejoint les chorégraphes et entre dans la danse. Tout en dansant, il lui semble voir le père Noël lui adresser un clin d'oeil. Puis Jésus. Qui aurait cru qu'il était capable de faire le moonwalk ? La chanson succéda à une autre, ainsi qu'une chorégraphie en suivit une nouvelle. Abi dansa une valse sur "I was made for loving you" de "Kiss" avec une dame âgée qui s'appelait Soeur-Cunégonde, à en croire le bavoir qu'elle portait sur la tête. Ensuite, elle improvisa un peu de hip-hop sur une chanson d'un certain Tony Parker accompagné d'une soeur qui ne portait qu'un body en léopard. Celle-ci lui proposa un rail parce qu'elle la trouvait trop raide au niveau de ses mouvements de danses. Et bien qu'elle était soit tombée dedans lorsqu'elle était petite, la jeune fille accepta. A un moment, elle croise de nouveau Lex qui danse lascivement contre une vieille qui était chaussé de bottes en forme de crocodiles. Elle ne semble pas l'avoir vu. Abi accepte l'invitation d'un extra-terrestre qui est coiffée d'une culotte en dentelle à aller prendre l'air. C'est donc tout naturellement que lorsqu'elle ouvre la porte de l'église, elle se retrouve sur un parking en compagnie de son amie.



    Lex porte des lunettes de piscine et un maillot à rayures jaunes et noires. Abigaïl est habillée d'un déguisement de pharaon. Ne cherchant pas trop à comprendre, elles entrent dans un magasin d'appareils électro-ménager. Depuis quelques minutes, la jeune pyromane repense à tout à l'heure, lorsqu'elles se sont embrassées. Que dire ? Il fallait bien qu'elle fasse quelque chose. L'autre jeune fille ne semble pas s'en soucier : elle chante à tue-tête une comptine à propos d'une petite fille qui avait perdu son chat qui faisait des galipettes et qui devait danser en se faisant des tresses. Ou quelque chose dans le genre. La pharaonne se décide enfin à passer à l'action et pose sa coiffe sur le carrelage du magasin. Lex s'était réfugié dans un lave-linge et hurlait encore et toujours à une certaine Pétrouchka d'oublier son chat et de danser avec elle. Abi ouvre le hublot et pousse un peu son amie pour entrer dans la machine. Elle se racla la gorge longuement et déclara d'une voix posée :« Je suis une reine, tu es une abeille. Nous n'avons rien en commun et rien n'est possible entre nous. Pourtant, je.. » Ne trouvant rien d'autre à dire, elle s'arrête de parler et fixe son amie qui ne bouge plus. Elle se lance, et l'embrasse passionnément. Diantre, dur de penser qu'un insecte puisse aussi bien embrasser. Troublée, elle tente de sortir de la machine, mais se trompe entre le bouton "ouverture de l'hublot" et "lancement de la machine".



{1090}


{ui, les hallucinations d'abigator sont étranges. cependant je te wapelle qu'elles ne voient pas la même chose.
so pas d'inquiétude, tu n'es pas obligé de danser le madison avec des nonnes et de finir essorer déguisé en Maya l'abeille.}


Abigaïl VENGHERSKI
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