Le soleil tapait fort dans le ciel, la lumière donnait sourire à chacun, enrobant le coeur de tous de bonheur. Sauf pour certains. Les rayons traversaient sans peine les vitres de la vielle tour, QG de Jade Harbor. Et du sommet de tout Seattle, un homme fortement bien habillé pénètre dans un Bureau.


- Boss ! Boss !

"Boss" était l'appellation que la personne forte élégante donnait à un homme robuste installé devant son bureau. Il avait les yeux, si je puis dire, posait sur un tas de feuille qu'il tenait d'une main. Il les lisait rapidement, en diagonale. Il n'avait pas le sourire aux lèvres, au contraire, il semblait extrêmement contrarié. Se mordant la lèvre, il réfléchissait. Pour lui le temps comptait. Que ce soit une heure, une minute ou une seconde. Soudain Callum jeta les feuilles sur son bureau.


- Je sais ! Je sais, putain !

Puis, rapidement il se leva. Poussant brusquement le messager, il sort de son bureau et prend l'ascenseur. Pour Jade Harbor tout allait mal. Le chaos. En effet. Un hackeur à complètement pris possession du système informatique. Callum descendit trois étages plus bas et pénétra dans une grande pièce, il glissa sa main à sa ceinture et y sortit un couteau qu'il lança sur un des informaticiens en guise de motivation.


- Eradiquez moi ce virus, maintenant !

Soudain une femme sortit de l'ombre, elle était de taille moyenne, d'une grande beauté. Sa douce flagrance atteignit rapidement Callum qui tourna la tête, la regardant s'approcher de lui, lentement, tel une féline. Sa bouche s'entrouvra et elle s'exclama d'une voix mielleuse :


- L'impitoyable Boss de Jade Harbor, Callum, est en détresse ?
- Il n'y a rien de drôle à cela.
- Oh, que dirais-tu de venir te détendre avec moi ? A nous deux dans le lit, loin de tout les regards, proposa t'elle, caressant son visage du bout des doigts.
- Pas de temps pour ça.

Elle rit doucement. Susurrant des mots comme "Tu ne changeras donc jamais." Et tellement de choses stupides dont elle seule savait dire. La belle se mit à s'intéressait au problème sujet de toutes les pensées de Jade Harbor. Elle se posa contre le mur et proposa de renforcer la sécurité le temps de régler le problème. Trop stupide, Madness Factory se rendraient compte que le gang à un problème et en profiterait. Il fallait attaquer, non une bataille énorme, juste de quoi occuper le gang adverse le temps de régler le problème. Attaquer et se replier, sans arrêt.


- Tu sais quoi ? Au lieu de me faire chier, va me chercher les rapports des espions que j'ai envoyé surveiller l'ennemi trois heures plus tôt.

L'Espionne toujours souriante se mit au travail. Le Roi Borgne lui se dirigea vers son couteau observant d'un regard sombre le pauvre informaticien. Rangeant son couteau les menaça de tous les tués et se dirigea vers la porte lorsque soudain l'un d'entre eux se leva. Un message, un message ! qu'il criait. Un rendez-vous. Dans trois jours. Comme c'est intéressant, murmura Callum. Puis il tourna le dos et s'exclama d'une voix forte. - Eh bien j'y serais. - C'est peut-être un piège ! s'exclamait l'homme ayant découvert le message. - C'est cela ou perdre tout le système. Et comme un coup de vent il sortit de la pièce. Il remonta dans son bureau, s'assit tranquillement sur son fauteuil et se tourna, admirant le panorama s'offrant à lui. Il sortit un paquet de cigarette de sa veste et s'alluma une cigarette. Il sourit et ria, doucement. Le paysage était magnifique vue d'ici. Et c'est ce que Callum appréciait. Passer son temps à regarder le monde. La fumée grisante glissant comme une cascade en dehors de sa bouche. Il était si haut, lui, un Roi sombre sur son trône dorée. Puissant et riche. Il regardait les gens à taille d'insecte, partir au boulot. Embrasser leurs enfants. Jouer dans la rue. Câliner leur amour. Les voitures qui se klaxonnaient a tout bout de champ, avec leurs conducteurs pensant connaître à 100% le code de la route. Il se rappelait. Tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a vécu pour en être ici. Les souvenirs d'une guerre lointaine, de meurtre, de viol, d'assassinat. Il se souvenait de toutes les femmes à qu'il a fait l'amour. Et il se souvenait de tous les visages des personnes qu'il avait tué avec une lame. Sa blessure lui faisait mal. Quand il se repassait les scènes d'un passés noir, d'une grande guerre contre Madness Factory. Tout commença aux docks, a Londres. Callum, orphelin, avait réussi à voler le pain tout fraichement acheter par un riche cadre que sa femme lui avait réclamé pour le diner. Le garçon mangea la moitié de la baguette et s'assit au bord des quais. Regardant l'astre d'argent luisant dans le ciel. Soudain des pleurs se firent entendre, une petite fille, fille de riche de famille, pleurait toutes les larmes de son corps. Perdue. Seule. Aux docks de Londres. Et qui aurait cru que cette gamine-là aurait était le commencement de tout. Avec une simple promesse, que lui deviendrait tellement célèbre que elle la retrouverait n'importe où. En effet. Qui aurait cru.

Clandestin, Callum était parti pour les États-Unis. En route vers Seattle. Non, il ne savait pas par où commencer. Et non, il n'aurait jamais cru entrer dans un gang et surtout pas être à la tête d'un des plus éminents. Et lorsque le garçon arriva à Seattle, il s'installa sous un pont, toujours près des docks, vivant avec plein d'autres clandestins et clochards du coin. On se demande quand et comment il est entré chez Jade Harbor. Et il y a eu cette grande guerre où il se fit remarquer, conquérant presque tout Seattle grâce à son commandement et faits héroïques. Il était proche du but mais, la personne qui allait devenir son Némésis apparut. Ethan Van Dertsky. Il y eut un clash entre les deux figures. Un grand combat. On ne peut dire qui gagna, l'un perdu un oeil, l'autre perdu presque toute sa capacité motrice d'une épaule. Callum a toujours admis que Ethan a gagné ce combat, car ce combat a été le cataclysme de la perte de territoire considérable de Jade Harbor. C'est lorsque le Roi Borgne revint sur le terrain qu'ils réussirent à garder la moitié de la ville. Lorsque l'ex-boss du gang mourut. Callum en prit la tête.
Tellement de choses s'était passé depuis ce rendez-vous sur les docks. Des multitudes de femmes, de multitude de romance. De guerre, de sang coulé. Pour lui, voir une ruelle ensanglantée, voir ce nectar divin coulé d'une bouche d'égout. Où la voir coloré la pureté translucide de l'eau en une mare meurtrière était devenue une habitude. Les problèmes, les drames, toute la symphonie mortelle d'un monde meurtri de vice humain. De drogue, d'alcool, d'armes, de prostitution, de tout ce qui suit. Tout cela pris raison d'être en Callum. Il continuait chaque jour de se droguer, pour oublier ses multitudes soucis. Il en est même venu à s'être créé plusieurs personnalités indésirables. Pour lui ses cachets et ses bouteilles de Jack Daniels étaient devenus une seconde peau. Il en avait même oublié Momoe et la promesse qu'il avait réalisée sans s'en rendre compte.

On frappa à sa porte. C'était elle. L'Espionne. Ravissante créature. Aux formes pouvant rendre envieux n'importe quel homme.


- Voilà les rapports.
- Pose les ici et ce soir passe la nuit avec moi.

Elle sourit et accepta la proposition. S'en allant satisfaite. Notre homme aux multiples visages restaient perplexe sur l'identité du hackeur. Qui était-il, ou, qui était-elle ? Ses compétences devaient être très élevés pour avoir atteint le système du gang, programmé par les informaticiens les plus compétents du marché. Il attendu ce jour longuement. Pensif. Même lors de la nuit bestiale. Plein d'ébat viscérale.

Et le jour arriva. Le jour tant attendu. Callum était assit tranquillement sur son fauteuil. Coude contre table. Cigarette en bouche. Doigt collé l'un à l'autre. On toqua à la porte. Une fois. Deux fois. Elle s'ouvrit. Et une petite silhouette pénétra la pièce. De longs cheveux dorées parcouraient son corps. Elle s'était immédiatement retournée pour fermer la porte. - Pardonnez mon retard... j'ai eu quelques soucis... Je suis là désormais. s'exclama t-elle. Sa voix tremblait, on pouvait le sentir. Il attrapa sa clope et l'écrasa dans le cendrier.

- Alors que me voulez-vous ? demanda le Roi Borgne, d'une voix froide et menaçante.

Ce couloir avait semblé interminable, les murs qui se resserrent comme l'étau d'une vérité. Le bruit simple et régulier de ses petits talons rouge, son visage de poupée, princesse suicidaire, voilé par l'anxiété et l'excitation de mettre un point finale sur le bas de la page de ce souvenir, fermer le livre ou tourner la page pour en écrire la suite, tout devait se passer derrière cette porte cela ne faisait aucun doute. C'était douloureux, comme un marteau qui vous martèle le cœur, cette boule, ce nœud tiraillant qui lui déchirait les entrailles depuis trois jours, depuis mois, des années. Non elle, elle n'avait pu l'oublier, et aujourd'hui elle était ici. Elle venait de franchir la porte de son antre. Voir ses souvenirs prendre les traits du temps... comment était-il désormais?.

La petite main tremblante de la demoiselle était posée sur le chambranle de cette grande porte de bois. Le premier pas était désormais passé, il n'y avait plus d'obstacle entre eux deux. Il était derrière elle. L'odeur de parfum, de papier et de tabac froid parvint lentement à ses sens, ce n'était pas si désagréable. C'est ainsi que le temps se figea, Les doutes s'ajoutant d'avantage. Pourquoi avait-elle chercher à ce point à le retrouver? Pour voir si une promesse peut traverser les temps, les continents? Allons pourquoi venir, faire tout cela, pour ne pouvoir voir que lui? Se persuader qu'elle n'est pas seule? Toi douce innocence, pureté juvénile qui pendant longtemps avançait sous le joue tordu d'un souvenir. Pourquoi avances-tu de la sorte? Pour savoir si tu peux encore avoir mal? Pour savoir si ton cœur détruit, détraqué peu encore se recoller après la perte d'une chose précieuse? Tu as tout vu disparaître, il te reste prés de toi tellement de chose précieuse, que cela peut tenir sur les doigts d'une main, tu n'as pas honte? Pourquoi vouloir aller au bout de cela, si tu as le risque de détruire ce souvenir d'enfance qui t'a fait tant rêver. Masochisme? Provocation personnelle? Sans doute un peu. Douce Innocence qui va devoir te bruler les ailes, retourne-toi pour voir ce monde que tu as si longtemps idéalisé... Retourne-toi et regarde-le.

Son cœur s'emballa légèrement sous la panique, lentement sa main se décolla du bois et la voix du jeune homme retentit dans la salle. Elle était froide, strict, menaçante. Alors il ne l'avait pas reconnu. Il ne l'avait sans doute même pas attendue. Cette main vint alors servir de soutien pour un cœur chamboulée. D'une simple phrase il venait de faire naître la réalité et ses horreurs. Plus l'imagination est fertile, plus la douleur est lancinante. Toutes ses pensées, elle n'avait jamais voulu écouter arrivèrent dans son esprits en une fraction de seconde. Oppressante réalité. Elle l'imaginait dans les bras d'une autre, puis encore une, comment pouvait-on être aussi naïve et croire qu'il n'oublierait pas, elle n'avait pas à le plaindre, elle non plus n'était femme chaste, mais elle ne voulait pas l'imaginer, non elle ne voulait pas le voir, mais à force de se cacher, lorsque le rideau tombe, c'est bien plus douloureux. Elle en arriva à un point ou elle l'imaginer dans les bras d'une femme parfaite la veille. Non il fallait se reprendre, aussi doucement, elle se retourna pour pouvoir mettre un visage sur cette voix presque étrangère...

ce prince noir avait le regard posé sur elle, lors qu'elle se retourna, elle avança d'un pas et releva lentement les yeux de ses petit chaussure de princesse au visage du grand méchant loup. Il était grand, si grand son bureau. Il semblait loin, si loin de sa portée. Il semblait vide, si vide qu'elle se perdit dans son regard de borgne. La demoiselle déposa alors son regard sur lui, et s'arrêta sur le bandeau, un œil en moins, elle déglutit et recula d'un pas. Enfin il pouvait voir ce visage Angélique voilé par la panique, elle était le virus qui avait fait une émeute dans toute le QG, elle était l'auteur de tout ce tumulte et désormais elle était de nouveau coller contre la porte, le regard fixé sur le jeune homme. Elle n'osait pas parler, très troublée par son regard, trop troublée. Elle voulu avancer d'un pas histoire se présenter, mais rien n'y faisait son corps ne voulait pas répondre. Si peut-être pour fuir. Elle déglutit alors et finit par se remettre droite, elle serra timidement les plis de sa robe de poupée, dentelle blanche et beau rubans pourpre, et s'avança d'un pas, puis d'un autre, les joues devenant un peu rose. Elle se retrouva enfin à une distance correcte entre lui, le bureaux et elle. Elle tira encore un peu sur sa jolie robe et chuchota sans oser le regarder:

Je... Disons que c'est une longue histoire...

A ses mots, elle releva les yeux aux bord du sanglot, s'en était trop, qu'on l'insulte, qu'on se moque de ses larmes, elle n'en avait pas honte. Pluie salé, naissante aux coins de ses yeux, elle avança d'avantage, son cœur s'emballait et son regard se fixa dans le sien, elle ne se détacha pas, elle avança et mit la main dans sa poche. D'un mouvement souple et délicat, elle sortit le collier de cette promesse, ce bien précieux qu'il lui avait donner, et demander de chérir, elle le déposa sur le bois froid du bureaux et le fit glisser prés de ses mains, avant de retirer la sienne aussi vite. Dans un mouvement de recule assez fort, elle lui murmura doucement:

Je deviendrais célèbre pour que tu puisses toujours me retrouver...

A ces mots, elle le regarda dans les yeux, et ses larmes se mirent à culer lentement, elle était si fragile, si frêle en cet instant, elle avait imaginer cela, des centaines de fois, et vous vous doutez qu'elle n'avait pas prévu cela. Son cœur qui lâche sous la pression d'un inquiétude... promesse vagabonde d'un cœur envieux.